UASG ATHLETISME

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CR de l'Ultra Tour du Beaufortain le 17/06/10 par Philippe D.

ULTRA TOUR DU BEAUFORTAIN : 103,5  kms en boucle depuis Queige ; 5850 m de dénivellé +

 

Arrivée à le vendredi 16 juillet à 16h pour l'ouverture du retrait des dossards :33° à l'ombre.....

Montée en voiture au gîte de Moulessouliaz , 450 m au dessus de Queige. Ce gîte se situe sur le tour du Beaufortain et se trouve donc sur le parcours de l'UTB, au tiers de la première montée que nous entamerons à 4 heures du matin ! Je reconnais le gîte : Colette et moi y avons dormi en septembre 2004, lors de notre Tour du Beaufortain en six jours....J'en avais gardé le souvenir d'une nourriture excellente et ma mémoire ne m'a pas trompé puisque le repas du soir, pris entre coureurs et composé de spécialités régionales, sera copieux, digeste et de qualité.

Retour à Queige pour le contrôle des sacs et le briefing. Je retiens de la description du parcours faite pas François Camoin qu'il est composé à 80 % de sentiers à un pied, qu'il y a parfois seulement une vague trace et qu'il faut faire attention au balisage, parfois composé de ronds roses réalisés à la peinture... éphémère !!

Petite nuit et lever à 2h30 pour un petit déjeuner au gîte. Le ciel est étoilé et il fait 17 °, pas besoin de mettre trois couches d'habits!

Départ tranquille car, après 400 m de plat, nous entamons une montée continue de 2000 m à travers forêts et paturages sur des sentiers sans problèmes jusqu'à la roche pourrie. Le passage devant le gîte 45 minutes après le départ  nous permet de vérifier que le rythme d'ascension est bon, peut-être un peu trop compte tenu de la durée de l'épreuve ! Les discussions  tranquilles entre coureurs se raréfient au fur et à mesure de la montée.  Les lampes frontales sont bientôt éteintes et même si le soleil ne nous réchauffe pas encore, la sueur est déjà là... 

Après 3 heures de montée, une belle descente permet de trottiner et de se détendre les jambes. Elle demande aussi un peu de concentration et je ne vois pas la balise qui indique une bifurcation vers une nouvelle montée. Ce supplément hors programme ne sera pas long car d'autres coureurs nous aperçoivent et nous rappellent sur le droit chemin.

Premier ravitaillement au refuge des Arolles : coca, chocolat, pâtes de fruit et reconstitution des réserves d'eau. Les bénévoles très efficaces et attentionnés prennent les choses en main pour assurer le confort des coureurs.

En arrivant, j'aperçois Gilles Cormier qui quitte le ravitaillement mais je ne vois pas arriver Gilles Allégret, abandonné avant la roche pourrie. La forme est bonne et après un bref arrêt, c'est reparti pour des montagnes russes autour de 2000 m. Une petite chute avant la  descente  sur le lac de St Guérin à travers la forêt me rappelle à la prudence !

Je suis maintenant en compagnie de Jean-Yves Even. Le passage au lac avec deux heures d'avance sur la barrière horaire vient  booster le moral mais des crampes aux adducteurs apparaissent dès le début de la montée au cornet d'Arèches et m'obligent à alterner marche et boitillement. Jean-Yves continue et plusieurs coureurs doublés auparavant me dépassent. Les choses rentrent dans l'ordre avant le deuxième ravitaillement : un tiers de la distance parcourue mais déjà 2900 m de dénivellé positif sur un total de 5900 m. Les choses sérieuses prennent corps après ce ravitaillemnt avec un itinéraire nettement plus technique. La perspective sur la Pierra menta qui apparait après le col du coin est une belle consolation. Les nuages se sont levés, la brume crée parfois un sentiment de haute montagne et nous ne craignons plus la chaleur. Quelques névés permettent de rafraichir les cuisses et d'apaiser les débuts de retour de crampes. Au col à Tutu une corde sur 3 m nous attend pour la redescente…mais elle n'est pas obligatoire ! Sentier en balcon un peu piégeux et arrivée au refuge du Presset où je constate que de nouvelles toilettes ont été aménagées depuis 2004! Là,il est temps de prendre le temps de se changer pour mettre un maillot plus épais et d'avaler une bonne soupe avant de repartir pour le col du grand fond, point culminant de l'UTB à 2671 m. Une belle arête avant la Brèche de Parozan  

 

et c'est parti pour la descente dans un immense et vertigineux pierrier de shiste noir qui nous permet de dévaler avec prudence la montagne pour rejoindre le refuge de Plan Mya. Après cette descente, les derniers kms sont un peu plus roulants et je les passe en compagnie du gestionnaire du refuge de la croix du bonhomme et de sa « tribu »

A plan-maya, c'est la mi-course et il ne reste plus que 2000 m de dénivellé positif !! Déjà 11 heures de course.

Encore une bonne soupe et un gros plein de réserves alimentaires car la route est longue jusqu'au prochain ravitaillement du col du Joly. Dans la montée du col de la sauce, je retrouve Jean-Yves Even et nous cheminerons agréablement jusqu'au  col du Joly. La fatigue est là mais est allégée par nos discussions sur l'Afrique du Sud que nous connaissons bien tout les deux. La brume épaissit lorsque nous sommes sur la crête des gîtes ce qui limite la sensation aérienne. Nous distinguons tout de même le refuge de la croix du bonhomme et atteignons le col de bonhomme au moment où le premier de la course vient d'arriver à Queige : il est 17 heures ! Descente piégeuse et fatiguante du col du bonhomme raviné par la pluie avant de remonter au col de la Fenêtre : 400m de montée se terminant dans un couloir étroit après un pierrier difficile et qui paraissent interminables! Le vent souffle maintenant violemment et amène une belle averse avant le col du Joly sur un chemin en crête. C'est l'occasion de mettre le gore-tex que je ne quitterai plus jusqu'à l'arrivée finale. Encore une soupe bien chaude au ravitaillement ; La pluie a cessé mais le brouillard s'est encore épaissi. Nous sommes partis depuis 16 heures. Je repars du ravitaillement sans Jean-Yves mais rattrape un compagnon d'infortune avec qui je franchirai la ligne d'arrivée. La nuit tombe après le col du véry et la recherche des balises fluo commence !! Arrivée aux saisies après 19 heures de route. Que la station est triste en été à 11 heures du soir mais que l'accueil des bénévoles est chaleureux et que la soupe est bonne. Encore une montée de 320 mètres sans difficulté technique mais bien longue dans notre état de fatigue. Nous sommes doublés par deux groupes plus frais que nous, ce qui nous rassure au moins sur l'itinéraire car les balises ne sont pas très nombreuses dans le paturage où les vaches nous regardent passer paisiblement. La longue descente sur Queige commence. Malgré une avance plutôt lente et une attention soutenue dans la recherche des balises, je me perds deux fois ce qui permet à chaque fois mon compagnon d'infortune de me rattraper. D'autres groupes seront moins chanceux et devront être récupérés en voiture ! Les ampoules sous le pied gauche ne se laissent plus oublier maintenant mais c'est l'arrivée sur Queige : Après 22h23 d'efforts, nous franchissons la ligne d'arrivée......Je finis troisième V3 !

 

Philippe D.



21/07/2010
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