UASG ATHLETISME

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CR Merrell Oxygen Challenge par Aurélien le 15/05/10

CR Merrell Oxygen Challenge                   TRAIL 70KM 3300m d+                                                               15/05/2010

A)     Merrell Oxygen Challenge (MOC)

a.      Un lieu des courses :

Situé au cœur du Cantal (15) à 1h30 de route de Clermont-Ferrand, la station de ski de moyenne altitude du Lioran (1200m – 1855m), accueillait pour la 2nde année le MOC, plus communément appelé : la Merrell. Organisé par le mastodonte ASO (société d’évènementiels à but très lucratif, gérant le marathon de paris, tour de France, Dakar pour ne citer qu’eux, mais aussi dépositaire du quotidien L’Equipe), ce challenge s’inscrit sur un long WE de 4jours de compétitions, regroupant 3 disciplines : VTT, Course d’Orientation & Trail.

Le principe étant de participer à plusieurs épreuves et de marquer des points pour le challenge.

a.      La délégation UA SOCIETE GENERALE :

Forte de 6 membres, elle se présente comme suit :

-         Anaëlle s’alignant sur le 21km.

-         Alexandre S. inscrit sur le 45km.

Le reste de la flopée se frottant au 70km :

-         Jean-Luc V.

-         Gilles C., alias Saint Gilles ou Saint Chambreur à son heure.

-         Damien P., autrement appelé l’Indestructible ou parfois Saint Bernard vu tout le matériel qu’il a prêté à la clique. Nous comprenons pourquoi il promenait 3 valises.

-         Et moi-même, tout nouveau, encore tout frais & naïf, héritant des surnoms le môme, « Mad Dog » voire « Big Bose » par moment.

 

B)     La préparation

Parlons de mon cas personnel. Un certain nombre d’entre vous sait que j’avais dû abandonner l’EcoTrail au 37km à cause d’un manque de préparation évident suite à une vilaine blessure au genou. Pour ceux que le genou intéresse je peux proposer quelques cours & conseils  compte tenu de mon passé médical à ce niveau. Passons…

Je dirai juste que j’avais tout de même les boules après cet échec, et qu’il m’était interdit d’abandonner à nouveau, sous peine de rejoindre the Famous Club : Le Club de la Loose.

Bien sûr, en arrivant au Lioran, il me manque quelques sorties longues. Ca devait aussi être une première puisque je n’ai jamais couru aussi longue distance avec un tel dénivelé.

La petite pression est présente malgré tout, même si je fanfaronne devant Damien & Gilles. J (J’avais même révisé mon album de chansons paillardes, histoire de faire passer les temps…)

C)     L’avant course

J-1 : Nous faisons le trajet le vendredi après-midi pour un départ de course le samedi. Petit stress car nous arrivons à Clermont-Ferrand à 16h30 pour être maximum à 19h au Lioran pour retirer les dossards, sachant que notre bon vieux Google Maps nous montre 1h45 de route et qu’il faut bien récupérer la voiture.

Gilles met la gomme, nous respectons le timing. Pointant le bout du nez à la station, les derniers VTT de l’épreuve du jour, le 85km, arrivent. Le constat est amer puisqu’ils portent quasiment 5kg de boue sur eux et leur vélo.

Après avoir échangé quelques mots avec des concurrents, il s’avère que de la neige se trouve sur les sommets, qu’il fait bien bien froid et que nous n’éviterons pas la gadoue.

Dossard retiré, mauvaise nouvelle annoncée : le parcours du 70km utilisera l’itinéraire de repli à cause du mauvais temps. La première montée du trail, au Plomb du Cantal, culminant à 1822m, est annulée.

On passe donc de 70km 3300m d+ à 69km 3100m d+.

Le départ étant à 5h, il est temps pour nous de rentrer dans nos appartements, de se coucher autour de 23h afin d’être en forme le lendemain dans la nuit avec un lever à 3h30. Le sommeil sera difficile à trouver.

 

A)     La course

Jour J : L’équipement est somme toute sommaire : un maillot de corps, un tee-shirt technique, une polaire et une veste imperméable, un corsaire, un buff, un bonnet et le sac. Rien que ça !

Nous essayons de partir assez tard pour être juste à l’heure car mine de rien, il fait -1° sur la ligne de départ. Carole Montillet (Ex Championne de Ski) s’est d’ailleurs levée pour lancer la course. De grands noms du trail sont présents, tels que Thomas Lorblanchet, Emmanuel Gault, Vincent Delebarre et quelques autres.

La nuit est noire, une légère fumée s’échappe à chaque expiration, la froideur se fait sentir. Le speaker nous donne les consignes de course et annonce 69km & 2900m d+… On a perdu 200m de dénivelé dans la nuit ! Malgré cette nouvelle, je n’en mène pas large.

Gilles, Damien, Alain (un ami de Gilles inscrit sur la course) et moi-même sommes bien placés sur la grille de départ, dans le premier tiers. Nous nous retournons et sommes très étonnés du peu de coureurs présents. Nous pensions être 700 (limite des places disponibles pour ce trail), en fait le compte est à 265 partants. Certains disent qu’une partie n’est pas venue à cause des conditions climatiques.

La stratégie de course est claire. Ne pas partir trop vite, pour continuer doucement et finir comme on pourra… Je rappelle juste que notre Indestructible et Saint Gilles avaient déjà tapé dans les réserves la semaine précédente sur un 45km et 2000m d+ à Besançon. Quant à moi, il me faut juste finir, cela serait déjà une belle victoire.

La p‘tite musique de rigueur, et nous voilà partis. La course commence par une montée de piste de ski à l’envers. Nous suivons le troupeau mais les premiers se sont loupés au départ, nous prenons la piste bleue qui zigzague dans la pente plutôt que la rouge qui part tout droit. Des bénévoles crient et font bifurquer la partie basse du peloton sur le bon itinéraire. Nous revenons rapidement sur la bonne piste, qui à froid me tétanise les mollets. Je commence à blaguer, disant à Gilles que je suis déjà fatigué. « Fais le malin ! », devait il se dire à ce moment. Une chose qu’il disait haut et fort en revanche et dont je suis sûr est : « Les bâtons… On peut pas passer ! Ca sert à rien.»

En haut de cette montée, un petit panorama sur la vallée avec au loin la petite bourgade de Théziaux. Les frontales sont bien utiles dans la descente suivante mais nous n’en aurons pas besoin très longtemps. Le jour commence à se lever doucement. L’ambiance est bon enfant dans notre petite groupe. Gilles ne taille pas encore la bavette avec les gens autour, mais ça ne saurait tarder.

Un nombre important passages de guets nous attend. Naïfs que nous sommes nous tentons d’éviter de se mouiller les pieds. Mais dès le 2ème passage, habile comme un chat, je mets déjà le pied dans une bonne gadoue. Ayé ! j’ai le pied gauche mouillé. J’aurai tenu 40minutes de course tout de même au sec ! Je demande à Damien, s’il s’est déjà fait avoir. Il me dit que non… sauf que 30secondes plus tard… PAFFFF ! Il se rate, et BOUM un pied dans l’eau aussi !

Nous empruntons pour le moment le même parcours que le VTT de la veille. Il nous semble d’ailleurs qu’il y a pas mal de route sur ce début de course, itinéraire de repli oblige. Nous passons enfin le 5ème km avec un temps qui ferait pâlir des randonneurs… 50min… Certes la stratégie était de partir cool, mais à ce moment l’expression que nous allons consacrer pendant cette magnifique journée prend toute sa vérité : « on n’est quand même pas là pour acheter du terrain ! », de l’ami Damien. J

N’ayant pas de guêtres, un petit caillou se balade dans ma chaussure. Cela s’avère légèrement désagréable, sur l’ordre de Gilles, je m’arrête pour l’enlever, Gilles & Damien continuent à un petit rythme. A ce moment, le groupe de 4 est très légèrement morcelé, puisque suite à un arrêt syndical d’Alain, de légers écarts se sont formés.

Je pense bien à boire toutes les 5minutes ma mixture de boisson Teissere Sport goût grenadine avec un surplus de 2 cuillères de poudre type Isostar. Je constate d’ailleurs que mon hydratation est plutôt bonne : 2minutes d’arrêt…

Premier ravitaillement en eau arrive au détour d’un village tout en pierre de pays. Peu de personnes se pressent sur le parcours, heureusement que les bénévoles et les ravitos sont là. Je m’arrête pour reboire un verre d’eau et là au bout de la table : du cantal !!! Gilles & Damien repartent devant. Je tiens néanmoins à goûter à ce délice sentant que dans quelques heures la chanson ne sera pas la même au niveau des sensations, des envies et de la lucidité.

Gilles va bien. On sait quand Gilles va bien. Il parle à ceux qui sont autour de lui. Une fois revenu sur le duo, Gilles taille la bavette avec un mec qui fait de la publicité pour le pilatrail, trail que nous effectuerons si tout se passe bien 3semaines plus tard. Ca discute orga, typographie de course, engouement populaire etc… Alain nous rejoint, le groupe de 4 est de nouveau réuni.

Nous traversons des bourgs très sympas au cœur de paysage de forêts parsemés de près très verts. La Limousine & la Salers sont présentes aussi. Elles nous regardent passer se demandant ce qu’il peut bien se passer aujourd’hui, nous sommes dans le vrai terroir, la vraie campagne dont on se délecte lorsqu’on nous sommes sur les fameux monotraces. La pierre parle à Damien : il veut se payer une maison pour ses vieux jours. Ca y’est ! Il veut acheter du terrain ! Décidément, nous n’allons vraiment pas vite J

Voilà le second ravito qui approche, enfin… ce que nous croyons. Il s’avère juste que nous traversons un nouveau village. Notre supportrice number 1 : Clarisse nous attend sur le bord de la route. Bien sûr, ça fanfaronne dans les rangs. Nous donnons tous notre frontale à Clarisse pour gagner un peu de poids. Gilles s’arrête ici pour changer de chaussettes et nous dit de continuer. Nous passons sur le premier point de passage en 2h12, pour environ 18km. Ca repart pour une montée, et pas toujours pas de ravito. Environ 250m de dénivelé, et 20-25minutes plus tard, nous arrivons au ravito solide : soupe, saucisson, gel, pate de fruit etc… il y a de tout. Damien qui a pas mal de problèmes gastriques en général sur ses courses ne s’en laisse pas compter et teste tout. Je trainaille un peu, tout le monde veut repartir.

Ca repart tranquillement, sur une route, on doit etre autour des 9.5 – 10kmh. Nous abordons un petit chemin qui serpente dans la montagne, l’ambiance du groupe est au beau fixe. Au sommet, une vue imprenable sur une cascade et un paysage ébahissant. S’en suit un longue descendante où une accélération se fait sentir, histoire de se rappeler que c’est tout meme une course. Arriver en bas, nous remontons sur la fameuse cascade au pied de laquelle nous allons devoir passer. Une bonne rivière s’y déverse, large d’environ 6 ou 7mètres profondeur d’environ 50cm où sont jonchés de bons gros rochers glissants. Ni une ni deux je me lance sur les rochers et dès le 2ème, je me retrouve dans l’eau, jusqu’au genou. L’eau est fraiche et je ne me fais pas prier en pour ressortir aussi vite que j’y suis rentré.

Nous attaquons la remonter vers les crêtes, un nouveau passage de rivière se dresse devant nous, elle est assez large et il n’y a quasi rien pour traverser. Je vois bien des rochers et 2morceaux de bois, je m’y risqueet  avec mon habileté naturelle, dès le 3ème appui je me retrouve à nouveau dans l’eau. Gilles fait toute la rivière pour la traverser au sec. J’attends les 3 larrons un peu plus loin. Résultat : 3minutes de perdu ! J

Cette montée est dure. Très dure ! Damien semble assez facile, et je me rends compte que mon attente s’avérait inutile puisqu’ils m’auraient rattrapé sans difficulté. Résultat : je dois cravacher et serrer les dents pour pouvoir suivre la cadence. Lorsque l’on arrive sur le sommet, un vent assez froid se lève et du grésil commence à tomber. Ceci ne durera pas bien longtemps. On doit être autour du 25ème km et la montagne s’offre à nous, et même avec ces conditions climatiques peu propices à apprécier le paysage, le spectacle reste superbe.

Alain durcit la course, il prend bien 200m d’avance sur cette longue crête relativement roulante. Et Gilles me dit : « le laisse pas partir sinon on le reverra pas ». le seul probleme est que je ne peux pas vraiment aller plus vite, j’espère que je pourrais tenir le rythme et vois le groupe de 3 se reformer quelques minutes plus. La descente s’annonce relativement longue et plus pentu sur sa deuxieme partie.

Nous abordons le 30ème km, Gilles, toujours concentré sur sa course, tente une petite blague à 2 jeunes bénévoles.

« J’en peux plus, j’arrête » leur dit il.

A ce moment on voit les 2 pauvres petits interloqués, l’œil hagard, se demandant bien ce qu’ils pourraient faire en plein milieu de nulle part avec leur quad.

« Mais non je blague, le ravito est loin ? »

« Pas très loin, juste en bas »

Sauf que la descente va bien durer encore une bonne demi-heure. Il faut continuer jusqu’au 4ème ravito qui me parait vraiment loin ; 6km en tout entre le haut où nous sommes passés avec les petits bénévoles et l’arrivée au ravito dans un petit village tout mignonnet où nous attend Clarisse ainsi que Mme Jean-Luc. Cette descente fut longue, pleine de boue, de passage de guets, pas excessivement technique mais une légère douleur, que je n’identifie pas, apparait sur mon genou gauche.

Ici, nous prenons un peu plus de temps pour nous, cet arrêt est bien situé au cœur du village. Il ne fait pas froid. J’en profite pour vider les cailloux de mes chaussures. Je suis un peu soulagé d’être au 36ème km mais cette descente m’a vraiment attaqué. Les muscles commencent un peu à tirer mais cela reste supportable. Nous demandons à la table de marque à quelle place nous nous situons. Dans les 110-120. Nous feignons l’étonnement car nous pensions nous trouver dans le bon 2ème tiers de la course. La question qui vient ensuite est donc : combien sommes-nous sur la course ? La réponse reste évasive, nous en concluons, finalement, qu’on ne doit pas être beaucoup…

 

Je prends quelques mètres d’avance pour enfin en finir avec un besoin. The Indestructible® m’a d’ailleurs mis la pression m’expliquant : « tu nous rattraperas comme tu pourras », à ce moment je me dis que ce n’est pas bon du tout car je peine un peu à suivre le rythme ; Si je dois accélérer pour revenir sur l’équipe, l’affaire se compliquerait. Donc ni une ni deux, je fais le nécessaire pour ne pas me retrouver tout seul et repartir avec la bande.

Un endroit bien sympa s’offre à nous, puisque nous passons sur le lit d’une rivière dans des gorges. On y passe sans se mouiller les pieds par des passerelles en bois, ou sur la rive qui longe le cours d’eau. Endroit bucolique où je passerai un peu plus de temps avant de devoir refaire un effort certain. Nous trottinons autour des 9/10kmh, avant d’entamer une nouvelle difficulté.

J’avoue qu’à ce moment là, nous devons nous trouver autour du kilomètre 38/40, mon esprit se perd un peu, il ne me reste que de vagues souvenirs. Cela annonce t il une hypoglycémie ?

Mon genou gauche, celui qui devait bien se porter, commence à me lancer plus fortement et cela m’inquiète car ma blessure initiale était au genou droit. J’ai la nette impression que le tendon rotulien supporte mal la distance. Qu’importe, il faut continuer… un nouvel échec est impossible dans mon esprit. Il n’en reste pas moins que mon seul objectif pour le moment est d’arrivée au prochain ravitaillement qui doi se situer autour du 48ème.

Un replat me fait du bien et bien que ceci me paraisse relativement facile, cela me semble interminable. Gilles, Alain me disent que ça ne sert à rien de forcer et de se faire encore plus mal, et que l’abandon n’est pas une honte ou que je peux éventuellement les lacher et finir à mon rythme. Par de simples hochements de tête, je réponds. Ne pas lacher, surtout ne pas lacher.

Nous abordons une descente, le prochain arrêt n’est plus très loin. Les ischios et les genous souffrent. Je me laisse distancer par mes compagnons de route. J’avoue serrer les dents, me parler (« aller Aurel ! aller »), des émotions douloureuses qui subjuguent mon conscient me mettent quelques larmes aux yeux. Cette descente fait mal…

En bas, Damien m’attend, et me ramène vers le reste de la troupe. Cet arrêt me semble arriver à point nommé ! 3-4minutes et les autres veulent repartir, je préfèrerai rester un peu mieux. Je traîne des pieds pour gagner quelques secondes. Passage sur le tapis de chronométrage : 7h14 de course.

 

Nous rencontrons une coureuse qui connait le parcours et nous dit que ce qui se dresse devant nous est l’une des dernieres difficultés. Ça monte assez fort, puis nous longeons la montagne sur un dénivelé légèrement positif. Bizarrement le fait de m’alimenter et de m’arrêter m’a requinqué un temps soit peu, au moins pour quelques minutes. En revanche, la douleur est toujours bien présente. Nous abordons une nouvelle descente et c’est Gilles qui ralentit, il me parait vraiment mal. Pendant ce temps, Damien & Alain se font plaisir en accélérant ; j’ai l’impression que nous n’allons pas tarder à arriver. Arrivé à mi chemin, nous attendons Gilles qui a contracté une grosse ampoule sous le pied et qui boite légèrement. Nous nous réengageons dans la descente, en bas, il nous restera 14km avant l’arrivée finale ! Un petit arrêt pour saluer Clarisse n’ Co®. Nous repartons, Gilles a repris du poil de la bête et c’est moi qui recommence à flancher. A ce niveau, nous nous disons que nous finirons ensemble, même si dans l’esprit de Damien ce choix était déjà fait depuis longtemps, cela n’était pas forcément acquis de mon coté.

 

 

Notre cardio nous annonce que nous avons déjà dépassé le denivelé positif, je le traduis par un finish simple et plat, ce qui m’enchante. Seulement, seulement… parfois la réalité dépasse la fiction de l’esprit…

Mais il nous reste encore une sacrée montée ! Le dernier col à gravir avec encore 300 de d+. Dernier passage au ravitaillement où les bénévoles nous annoncent de bien nous couvrir et effectivement, il commence à faire frisquer. 1min d’arrêt et nous repartons, il nous reste environ une toute petite dizaine de kilo. Alain nous laisse car il a froid et finalement, il lui reste pas mal de gaz, nous ne le reverrons plus ! Cette montée au col n’est pas si dure que cela, avec le recul ; mais avec 60km dans les jambes, la tache est plus ardue. Parti un peu plus rapidement que Gilles & Damien, la montée n’est plus qu’un long calvaire, je marche. Les 2 compères me rattrapent très rapidement, et ne font plus que de me traîner. Le chemin est dégagé, mais tout autour de nous, la neige est bien présente. Le vent se fait un peu plus violent, un fin grésil tombe et l’atmosphère se rafraîchit nettement. Il reste une côte, Damien m’attend et m’y amène, ici nous rejoignons le 45km parti autour de 9h le matin. Arrivé au sommet, nous crapahutons dans la neige, le grésil qui tombe fouette littéralement le visage. Ici, Thomas Lorblanchet annonce sur sa recap de course une température ressentie à -10°. Enfin, nous attaquons la derniere descente, elle est assez technique car boueuse à souhaits. Je serre à nouveau les dents, attendant une libération prochaine. Le tarif de mise pour une telle descente est 2 gadins : j’atteins l’objectif sans problème.

C’est la fin, je suis assez lent sur ce petit replat et savoure cette arrivée. Il reste une toute petite cote d’environ 400m, pour une arrivée par une piste de ski de la station, en descendant s’il vous plait ! ce n’est pas tout à fait le bonheur mais ça y ressemble !

Un photographe est présent, nous faisons halte et prenons la pause. 30secondes plus tard, c’est la délivrance et passons la ligne d’arrivée à 3 de fronts, Damien, Gilles & moi-même. Je suis satisfait d’être arrivé tout en réalisant le travail qu’il me manque avant de pouvoir aborder une telle épreuve de façon sereine.

10h39 à l’horloge, à la 119ème place sur 237 arrivants.

 

Les autres résultats :

·         Annaelle boucle le 21km en 3h15, 43ème sur 60.

·         Mention à Jean Luc, qui a couru seul, et termine en 10h17 à la 98ème place.

·         Sur le 45km, Alexandre finit en 6h16, 174ème sur 315.

 

Les plus :

·         A coup sûr les paysages,

·         Les passages de guets !

·         Une organisation sympa

·         La ceinture porte-bidon CamelBak

·         L’aventure humaine

Les moins :

·         Le temps au niveau du col

·         Un itinéraire de repli avec finalement pas mal de route.

·         Le T-Shirt MOC en coton qui permet de me faire un nouveau pyjama. (même pas de la marque Merrell)

 



15/07/2010
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