UASG ATHLETISME

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La 6000 D par Aimad le 25/07/09

Salut,

Comme promis le compte rendu de la 6000D.

N'ayant pas couru avec un appareil, j'ai repris certaines trouvées sur internet.

C'est le deuxième trail que je fais et le 1er sur une telle distance avec un tel dénivelé.

Pour présenter la 6000D rapidement, il s'agit d'un trail de montagne avec 3000m de dénivelé positif et autant négatif qui s'étale sur 60km. Une des difficultés est que toute la montée se fait en première partie de course et la descente en seconde. Mon objectif étant de terminer la course dans le temps limite fixé (12 h au total avec 7h pour terminer la partie D+)

J'arrive sur le départ avec 30 min d'avance. Il n'y a pas vraiment de rigolos parmi les concurrents, la plupart des gens sont affutés et sont concentrés mêmes si certains rigolent. A 8h, le départ est donné et ca part vite devant. J'essaie de me caler sur un rythme moyen qui me permet de ne pas me fatiguer avant les montées.

Les premiers kilomètres sont des sentiers de forêts plutôt plats, ce qui permet de se chauffer les muscles avant d'attaquer les cotes. Au début, les  montées sont plutôt peu marquées mais bien vite ca se raidit : la vrai montée commence et on attaque plus de 1000 m de D+ d'un coup. La partie est assez technique. Très vite les passages sont étroits et on progresse un par un. De mon coté, j'essaie de ne pas me mettre dans le rouge et marche systématiquement dès que ca devient trop pentu puis je repart en courant quand la pente le permet.

Après plus de 2 heures de course, on quitte la forêt et j'arrive au premier ravitaillement à la station de ski de Plagne-Centre. On est déjà à plus de 1500 m de D+ et les jambes commencent à tirer mais globalement je me sens bien.
A ce moment, je ne sais pas du tout si je suis en mesure de finir : je me suis fait doubler par énormément de personnes sur les derniers kilomètres et si les jambes sont encore là, le moral diminue : on n'a à peine fait 1/3 de la course et le plus dur reste à venir.


Après une petite descente, ca repart vers la roche de Mio pour la deuxième partie de la montée. Le soleil commence à taper mais on a droit à de superbes paysages et il y a pas mal de gens sur le parcours qui encouragent les coureurs. Ca devient un peu plus dur pour moi. Notamment au niveau des cuisses. Une crampe m'oblige à m'arrêter quelques minutes puis je repars doucement, il reste pas mal de kilomètres et le premier objectif reste de terminer la course. 




Une fois la roche de Mio passée, on se dirige vers le glacier de Bellecote qui culmine à 3050 m. C'est le passage le plus "technique" du parcours :
des éboulis, pas vraiment de chemin existant et d'en bas, la progression des coureurs semble très lente.
Au moment ou j'arrive au bas du glacier, on croise les meilleurs qui terminent  la descente et le moins que l'on puisse dire, c'est que ca galope. 



Comme je le redoutais, l'ascension vers le glacier de Bellecote est ignoble : la pente est super raide, les appuis instables et la fatigue se fait sentir. Le seul réconfort est que visiblement, je ne suis pas seul a avoir du mal. C'est très dur pour tout le monde, les visages sont marqués et personne ne semble facile sur cette partie. 



Les derniers pas se font dans la neige et, une fois en haut, le point de vue est énorme. J'arrive à me remotiver en me disant que le plus dur est fait, ce qui n'est bien sur pas le cas, et entame la descente revigoré.

La première partie est assez technique, il faut constamment regarder où on pose le pied tout en essayant d'aller vite. C'est aussi dans cette partie que les écarts entre coureurs commencent à vraiment se creuser. J'essaie de limiter la casse autant que possible d'autant que faire autre chose que grimper est réconfortant moralement. Après la descente, j'attaque difficilement la dernière montée. Cela fait 6h30 que je suis parti, la fatigue est là mais je commence à croire, sauf catastrophe, je devrais arriver au bout ...

On repasse par Plagne Centre avant de re-rentrer dans la forêt pour la fin de la descente. Je commence à craquer à ce moment là. Le parcours ne semble pas difficile, mais jusque que je n'en peux plus.
Les jambes répondent difficilement, le mental n'est plus vraiment là et la descente en foret demande une vigilance constante
pour ne pas se prendre les pieds dans les racines. Le fait aussi de ne pas savoir la distance restante est énervant. J'alterne marche et course à pied selon ma forme, je discute avec quelques coureurs...
Ce qui est aussi frustrant c'est que sur les derniers kilomètres, le parcours semble vraiment plat avec peu de descentes et de petites montées (en fait, ca descends de manière raide sur de petites portions). A ce stade de la course, l'écart entre les coureurs est important et je me retrouve la plupart du temps isolé.
Les derniers kilomètres sont vraiment durs nerveusement, je me fais doubler par mal de personnes mais je repart difficilement pour au moins finir en courant.

Au final je termine 396ème sur 853 partants en 9h21 ce qui est pour moi un super chrono et surtout un belle surprise puisque je pensais être plutôt vers la fin.

Au niveau de l'organisation, il n'y a vraiment rien à dire, c'est l'une des courses les mieux organisées au quelle j'ai participé et l'ambiance est vraiment au top. A noter qu'avec la remise du dossard, on a un ticket qui permet à un accompagnateur de monter en haut du glacier avec le téléphérique.

Pour finir deux petites anecdotes : Au début de la descente du glacier, il y a un névé à descendre sur une centaine de mètres. C'est assez drôle a regarder car beaucoup de personnes tombent sur cette partie là. Au final, j'ai privilégié la sécurité et descendu cette partie sur les fesses.

L'organisation a mis en place un site internet où l'on pouvait suivre l'évolution de la course et le classement des coureurs en temps réel aux points de contrôles ainsi que les horaires de passage. Avec le recul, c'est toujours intéressant d'avoir ces informations. Pour moi ca donne ca : 252 - 276 - 380 - 374 - 375 - 370 - 370 - 396 - 331 - 396
Bizarrement, j'ai réussi à maintenir plus ou moins mon classement sur les 30 derniers kilomètres alors que j'avais l'impression de me faire constamment doubler, comme quoi…

Aimad



03/08/2009
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