CR de l'Ice Trail le 22/01/12 par Pittbull
Dimanche 22 Janvier, retour à la compétition après la trêve des confiseurs. Au programme un trail de 30km à Saint Martin du Tertre (Nord de Paris). C’est le début de saison et une première marche vers les trails longues distances. 30km, je me dis que ce n’est pas la mer à boire et que en y allant tranquillou ça doit se faire facilement en 3 heures max. 10km/h de moyenne, a walk in the parc! Mais je vais déchanter…
Le menu : Ice trail. 800m+ de dénivelé cumulé. Le nom fait peur! Mais comme l’hiver a du mal à se poser en région parisienne (même si ça a bien changé depuis), l’Ice Trail sera vite rebaptisé le Boue Trail. Terrain très très gras en forêt ce qui va compliquer un “chouilla” la course.
Une petite heure de route pour rejoindre Saint Martin du Tertre et me garer a 3 minutes à pied du départ. Il est 8h00. Bien vu, car 15 minutes après, c’est devenu le Bronx pour trouver une place. Les files de voitures s’accumulent et le village est tout bouché. Je récupère donc mon dossard en père peinard, fait un rapide tour des lieux et retourne vite me réchauffer dans la voiture.
J’en profite pour dépiler quelques mails et observer les autres participants. Je comprends assez vite que ce n’est pas une course du dimanche comme les autres et que tout le monde a l’air plutôt affuté. C’est un peu aussi le défilé de mode des tenues de trails. Shorty, corsaires, collants, chaussettes de compression, sac à dos, ceintures avec gels et gourdasses survitaminées… tout y passe! Les GPS s’affolent au dessus du parcours hi hi hi…
Il est temps de sortir la caméra et commencer le reportage vidéo.
Nous sommes une belle tribu au départ (800 sur le 30km) dont une dizaine de la section. Le départ est retardé de 20 minutes histoire d’attendre les personnes bloquées dans les bouchons.
Je retrouve Laurent et Vincent (aligné sur le 15km), Fabrice, Florent, Bruno, Le Coach Filou et Mathieu sur la ligne de départ. Objectif 3 heures aussi pour Mathieu et le coach. Je vais essayer de prendre leur route. Je tiendrai jusqu’au 29ième km…
Le départ est donné et j’y vais tout doux. Histoire aussi de pouvoir filmer sans trop de secousses. Je lance le Garmin mais bizarrement il ne me donne pas la distance… Je ne m’en rendrai compte qu’une heure plus tard… Dommage! Passés les 2 premiers km plutôt paisibles en faux plat descendant (ils seront en faux plat montant au retour ces fourbasses…), j’envoie une peu de steak pour rattraper nos joyeux lurons et essayer de les filmer.
Le trail commence d’ailleurs vraiment à ce moment là en entrant en forêt. Et là le décor est posé : ça sera boue boue boue, glissades contrôlées, et appuis fuyants. Un talus nous oblige à presque mettre les mains pour passer, quelques fils barbelés sur le bord du chemin en piègent quelque uns qui veulent éviter un tronc au milieu du chemin. C’est l’aventure hi hi hi. Maintenant que je suis chaud, j’enlève le coupe vent et affiche les couleurs de la section. J’aperçois enfin les maillots UASG vers le km 3. Le coach, puis Mathieu quelques mètres devant. C’est le moment de filmer nos belles couleurs rougénoires. Le rythme est un peu rapide. Mais comme on n’a pas envie de se faire doubler, on maintient ensemble et les écarts se stabilisent. On entre en rythme de croisière.
Florent nous rejoint et notre groupe de 4 avance bien. Passage des 15km en 1h20. C’est propre (au figuré hi hi hi). Car la boue est partout. Mathieu nous fait une simulation de chute. Florent rate son triple lutz piqué en descente et teste le gout de la boue de plus près. Heureusement il se relève sans casse et reprend la course après un petit bain de boue hi hi hi.
On arrive au ravito vers le 20ième kilo. C’est bon pour le moral. Reste 10 à faire. Mais les jambes commencent à durcir et chaque passage dans la boue coute de plus en plus en cher. Cela devient dur comme lorsqu’on court dans le sable mais en version holiday on ice. Chaque montée casse les pattes même avec des pourcentages de pente ridicules… Heureusement les conseils du coach nous évitent de nous crâmer (marche à tel endroit, récupère, relance… du sur mesure!).
Mathieu à les jambes et nous prend 50m. Le coach gère derrière à l’expérience. Je rattrape Mathieu et me dit que c’est tout bon pour finir ensemble. Un gros mur à monter me refroidit. Arglll…. Mathieu s’échappe. Il ne reste que 2 km et je me prends un autre mur (au figuré cette fois ci) : celui que tous les runners redoutent, le même qui se pointe au 38ième du marathon : plus rien dans les pattes, le faux plat avant de retrouver le château m’est fatal. Obligé de marcher plus d’une minute. Le Coach me croque avec délice et fond sur Mathieu. C’est terminé pour moi. Je reprends tout doux avec des pylônes à la place des jambes et termine au ralenti sans possibilités de relancer. Je finis en 3:01:39 caméra au point. Vidé! Mais heureux.
La tribu UASG est sur la ligne. Ca papote tranquillou mais je vois des visages un peu marqués quand même. Ca me rassure.
Je me jette sur les tranches de pain + Nutella au ravito. Miam miam! Il me faudra quelques minutes pour retrouver mes esprits.
Belle course, super ambiance, la section au top! J’ai adoré! A retrouver en vidéo bientôt sur notre blog.
Une bonne leçon à retenir : partir avec le frein a main serré, ne pas dépasser les 10km/h si je veux durer sans casse. Car j’ai clairement payé le départ trop rapide… Erreur de jeunesse hé hé hé. Je saurai m’en souvenir. Et j’ai intérêt si je veux terminer l’Ecotrail. A bon entendeur…
Pierre B. (ou Brad Pittbull!*)
* surnom trouvé par les kissmar
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