UASG ATHLETISME

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Récit Endurance Trail le 25/10/09

Bonjour à tous,

 

Voici un récit de l’Endurance Trail du WE dernier, plus court que celui sur l'UTMB ;-)

 

C'est un gros WE du trail. Le vendredi c'est la 3e édition d'une course organisée tous les 5 ans, "Endurance Trail" sur 116km et D+4370m avec 720 partants annoncés, temps maxi 24h. Le samedi après-midi, les courses "courtes" : 2 courses enfants, la "Templière" exclusivement féminine sur 9km et D+300m, la "VO2" sur 18km et D+1000m, le "Marathon des Causses" de 40km et D+1600m. Et le dimanche départ à 5h pour les 2500 partants de la 15e édition de la classique "Les Templiers" sur 72km et D+3200m.

 

Donc départ à 4h de Nant ce vendredi pour une longue course dans une superbe région de plateaux et vallées encaissées sur le Larzac et les Causses. J’ai le plaisir de voir Eric et Nathalie Verdier dans l’aire de départ. De nuit d'abord, montée sur les Causses par temps frais et couvert, quelques gouttes de bruine. Premier point d'eau à Sauclières au km 15 (5h35, arrêt 35’’). Montée au St.Guiral, beaucoup de vent froid sur les points hauts. Je me fais une crampe à la cuisse droite en m'accrochant au passage d'un barbelé.

Lever du jour bienvenu juste avant la descente sur le ravitaillement de Dourbies au km 39 (8h25). Pas assez alimenté jusque là, je tente de résorber une grosse fringale en mangeant comme jamais sur une course, 15 minutes pour boire, avaler pain aux noix, fromage et pates de fruits (arrêt 15’25’’).

Reparti pour grimper sur la crête du Suquet, l'estomac est lourd mais l'énergie ne revient pas de suite, et la lucidité n'est plus là, je tombe plusieurs fois dont une où je me cogne violemment la cuisse droite sur des pierres. La douleur m'empêche de courir alors que nous sommes des pistes roulantes, je suis mal, je me fais doubler, j'ai en tête des idées d'abandon. Je tiens bon malgré tout, en marchant vite, une bonne quinzaine de kilomètres sur ces chemins interminables en direction du mont Aigoual.

Alors qu'on quitte enfin la piste pour une bonne côte en abordant la forêt de l'Aigoual, je ramasse et casse deux branches de bois mort pour me faire des bâtons, qui m'éviteront plusieurs fois de tomber à nouveau et m'aident à pousser. Avec ça je dois gagner 1km/h et j'arrive à suivre d'autres concurrents qui courent pourtant. Je fais sensation auprès des supporters que je croise, avec mes bâtons "bio" ou "locaux". Je traverse des remonte-pentes et pistes de ski et arrive au ravitaillement de Prat Peyrot au km 57. Je ne m'arrête qu'à peine, un verre d'eau et une demi-banane (11h16, arrêt 1’30’’). Et c'est la montée sur le mont-Aigoual, je grimpe bien grâce aux bâtons sur lesquels je peux pousser. En haut (11h45) le vent souffle vraiment très fort, on tient à peine debout, le site de la course parle de 120km/h et 0°C.

Redescente et parcours forestier, je suis souvent seul, j'arrive à courir doucement lorsque le sol est plat, souple et sans obstacles. Je me fais rattraper par une femme que j'arrive à redoubler en arrivant au ravitaillement de Camprieux au km 70 (12h57). Il s'agit de Magali Juvenal, elle repartira avant moi, je ne la reverrai pas et elle arrivera 3e femme. Je repars en emportant quelques pates de fruits et du pain que j'avale en marchant (arrêt 5’28’’).

Passage sur des plateaux, traversée d'un magnifique village ancien, forêts. Descente sur Trèves, ravito du km 87 (15h51), je me dis que je tiens le bon bout, il reste moins de 30km ! Je prends le temps de bien manger et aussi de faire soigner ma cuisse toujours douloureuse avec un bel hématome, par un strapping et 2 diantalvic (arrêt 25’07’’).

Grosse montée, superbes paysages sur les plateaux. Je reconnais et cause un peu avec Jean-Benoît Jaouen, organisateur et pratiquant de courses à étapes de longues distances. Je m'arrête à peine au dernier ravito à Revens au km 100 (18h40, arrêt 2’15’’). J'imagine que c'est l'avant dernière descente mais ça remonte encore bien raide dans un sous-bois, heureusement j'ai toujours mes bâtons de bois pour pousser. Je suis seul, j'arrive sur un nouveau plateau alors que la nuit tombe, et là c'est une descente très raide, rocheuse, aérienne, glissante, bref difficile où je ne peux que progresser lentement avec ma cuisse qui me fait mal et ne tient pas les appuis. Je mène un groupe de 3, nous traversons une falaise sous un surplomb, un dernier passage délicat, et c'est le bas où je me trempe les pieds au passage d'un ruisseau.

Et enfin la dernière montée, d'abord dans les rochers d'un lit de torrent à sec vers le beau village illuminé de Cantobre, puis vers le roc Nantais. Là je regrette d'avoir peu mangé au dernier ravito car je suis en hypoglycémie, je n'ai plus de forces. Puis je vois Nant de haut et c'est la dernière descente que je ne peux encore que subir, me tenant aux cordes des passages raides puis marchant dans les cailloux. Beaucoup de temps perdu dans ces deux dernières descentes. Et c'est l'arrivée juste avant 21h dans le village illuminé avec beaucoup de supporters.

Arrivé 137ème en 17h 56' 21'' - 1er en 12h 06’ 03’ et dernier arrivant 413ème en 24h 16’ 08’’ - annoncé 720 inscrits donc 57% de finishers.

 

Bilan :

  • Un parcours avec quelques longueurs mais énormément de sites magnifiques.
  • Coté météo, heureusement quasi pas de pluie, mais beaucoup de vent et parfois froid.
  • Assez souvent seul ou en petits groupes dans la seconde partie.
  • Encore des erreurs d'alimentation avec insuffisance avant Dourbies et après Revens, mais j'ai bien supporté et assimilé le pain, fromage et pates de fruits.
  • Mon manque d'énergie et de lucidité après Dourbies me cause une chute qui a failli me coûter la course, et me coûte en tout cas pas mal de temps en m'empêchant de vraiment courir et de profiter des descentes.
  • J'ai fait l'erreur de ne pas prendre de bâtons, croyant à un parcours roulant vu la distance, ce qui n’était le cas qu’en partie, mais j'ai heureusement eu la bonne idée de m'en bricoler en cours de route, sans lesquels je n'aurais sans doute pas pu finir, et qui m'ont valu beaucoup de succès auprès des supporters et des autres participants.
  • Gestion des arrêts correcte, plus long à Trèves pour me faire soigner.
  • Très content d'être allé au bout, avec une place que je n'imaginais pas vu mes sensations.

 

 

Eric Verdier a malheureusement abandonné entre Revens et Cantobre alors qu’il était bien placé. Nathalie est arrivée 256ème et 7ème femme en 19h 53’ 27’’.

Le lendemain j’ai suivi le "Marathon des Causses" sur lequel Aurélien Lemaitre est arrivé 170ème en 5h 49’ 26’’ - 1er en 3h 43’ 30’’ et dernier arrivant 665ème en 8h 42’ 59’’.

Le dimanche c’est Gilles Cormier qui courait la course des "Templiers" et est arrivé 678ème en 10h 34’ 01’’ - 1er en 6h 27’ 13’’ et dernier arrivant 1925ème en 13h 48’ 39’’.

 

 

Voilà, à une prochaine course ou entraînement.

 

Amitiés,

Laurent



29/10/2009
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