CR de l'Ice Trail par Matthieu le 23/01/2011
Je vous annonce le lancement du Star* Academy.
Comme je suis le recordman du plus long compte rendu de course (avec mon exploit au Mont Blanc), j'ai décidé de m'imposer un nouveau défi : participer au Star Academy. Le concept est simple : je rédige un début de CR, je le poste et je me fais noter par un jury d'experts qui vous aideront dans votre vote. Il faudra que vous votiez sur le blog dans le sondage pour savoir si je dois continuer mon CR (voter ici). C'est une bonne idée hein ? Au-delà de 5 votes positifs**, je poursuis l'aventure !
Mais alors de qui est composé le jury me direz vous !
Eric L« à fond, à fond » pour la partie Esthétique (car toujours la bonne tenue assortie !).
Philippe le coach pour la partie Festive (vous devinez pourquoi ?).
Steffi pour la partie Artistique (spécialiste des glissades, triples loots, etc…).
Jean Luc des bois pour la partie Technique (sur mes trucages et fausses pubs).
* Super Trail Attitude Rédacteur
** N'oubliez pas que vous ne pouvez pas voter de
1er épisode de notre trilogie :
On avait décidé de faire voiture commune avec Wilfried, Philippe D., Steffi et Stéphanie T. J'emmenais tout ce petit monde à Saint Martin du Tertre dans le 95. Nous ne partions pas trop tard car l'an dernier, nous étions garés loin du retrait des dossards et le retrait des dossards était très loin du départ. Cette année, c'est mieux, le retrait des dossards se déroulait au départ.
Dans la voiture, je me rendais compte rapidement (trop rapidement…) que j'étais le plus nul de l'équipée (pour changer…). Stéphanie venait d'avoir sa confirmation pour
- UTMB ? déjà fait !
- Diagonale des fous ? déjà fait !
Mais j'ai une astuce ! Pour ne pas que l'on se moque de moi, c'est moi qui conduit la tuture et LE PREMIER QUI SE MOQUE DE MOI RENTRE A PIED !
Philippe semble inquiet dans la voiture : il y a une barrière horaire pour le retour ? Et là, je lance le concept de « maillon faible »… Très peu de monde connait ce concept : le dernier arrivé repart à pied !
Nous arrivons au stade, retirons nos dossards. Nous sommes obligés d'attendre dans le vestiaire tellement il fait froid. Je mets un coupe vent en attendant le départ mais je grelotte toujours. On fait deux trois photos.
On entend que le départ sera donné en retard (comme l'an dernier) mais de seulement 10 minutes.
Comme l'an dernier, nous partons sur une route goudronnée. Il y en a deux qui courent avec des chiens… On tourne à gauche, on passe dans un lotissement et on arrive dans une route de ferme et on retrouve les mêmes flaques d'eau de l'an dernier… ce coup-ci je passe direct dedans et j'éclabousse tout le monde. Ça râle ! Mais de toute façon, comme on rentrera super sale… tout de suite ou après ça revient au même ! On plonge ensuite dans la forêt… d'où on ne ressortira que dans 25km ! On se retrouve obligé de piétiner un peu. Je suis pour l'instant avec Philippe D… puis Alex… Je décide de ralentir pour attendre le coach qui a été pris dans les bouchons… Nouveau bouchon, en effet on doit passer sous un arbre qui est tombé, on ne peut passer qu'un par un… Tous ces ralentissements sont un peu le point négatif de cette chouette course. J'en profite pour récupérer le coach. On voit au loin Bruno. Mais pas de trace des filles… On décide donc de faire notre course tranquillement. On bavarde… on discute… on papote… on se raconte des blagues… Le temps passe vite, on se marre bien. Devant nous, un gars glisse et manque de tomber. Je lui crie « ça va Brian Joubert ? »… pas de réponse… seuls le coach et moi nous marrons.
Tiens… Je vous ai parlé du décès du club de la loose ? Avec le coach, on a dit que le club de la loose avait assez vécu, maintenant nous serons les « kikour & kissmar » ! Marre des gens qui font la gueule sur les courses… Invitez donc les « kikour & kissmar » ambiance assurée !
Pour l'instant le terrain est assez sec (rien à voir avec l'an dernier) et le profil est valloné, mais il me semble plus facile que sur la boucle de 17km que j'avais fait l'an dernier. On avance bien (toujours en causant) et là au loin, on voit … ALEX… dit Quasimodo (il a une ceinture double porte bidon qu'il met sous son maillot UASG… d'où son apparence quelque peu bossu). On se tait alors… et on se met à sprinter ! On le double en étant en pleine bourre… Le coach en profite pour lui mettre un coup d'épaule ! Mais Alex nous avait entendu arriver (euh… il n'a pas de mal car on fait une tonne de bruit en course !). Il dira après la course « Vous auriez vu la façon qu'ils ont eu de me sapper le moral en me doublant comme des flèches - une idée à qui ?? je soupconne les deux tellement ils sont de connivence - font tout ensemble, même les pauses pipi et n'arrêtent pas de causer.». On est au 8ème kilomètre déjà ! On continue à avancer…
On enchaine un passage dans la forêt où il faut passer par-dessus des troncs d'arbres… Je me moque du coach « mais passe en desous ! ». Il saute les troncs, tandis que moi je pose un pied dessus. Sur le dernier, il tente de poser un pied dessus mais manque de tomber… kissmar ?
On arrive dans une grande côte bien longue où nous commençons à nous faire rattraper par les coureurs du 15km… Dans cette côte, l'an dernier, il y avait le photographe. Le coahc veut retirer sa casquette pour être plus beau… « t'as de la place dans ton sac ? » me dit-il. Faut dire que le coahc n'a pris qu'un porte bidon. Moi, j'ai pris le paquetage complet pour me préparer à l'éco Trail. « Non pas de place… par contre lui il a de la place !» dis-je en désigant un autre concurrent… L'autre qui comprend rien (il fait partie du club des kikour & kékon ») nous dit « ben non pour l'arrivée, si on se retrouve pas, je te redonne comment tes affaires ? »… Il a tout compris celui-là !
Bref, je dois me coltiner les gants et la casquette du coach dans mon sac ! On arrive à la séparation du 15km et du 30km… On voit un ravito mais qui est vide ! Il ne sera rempli que quand on repassera ici au 24ème kilo lors de la deuxième boucle.
On aborde un léger faux plat descendant où le coach décide d'envoyer ! « eh eh j'ai progressé dans les descente » me dit-il ! Oui, car le coach a un point faible… paradoxalement c'est la descente ! Oui, bon… ok le jeu de mot est facile mais c'est la vérité ! Le coach a des problèmes de descente… Pourtant dans d'autres sports, il a la descente facile… Donc il envoie, je le suis. Je lui dis qu'il faut peut être manger un p'ti bout. « Tas pris quoi coach à manger? » Réponse : « la même chose que toi ! »… je comprends ce que veut dire le coach… il va se transformer en Pikassiette ! Je suis donc obligé de partager ma barre ovomaltine avec lui…On remonte pour redescendre à nouveau. Comme la descente est plus pentue, je prends quelques mètres d'avance. On attaque un faux plat montant où le coach a plusieurs traileuses en point de mire… Il se met à
Oh le beauf ! Le beau frère de Philippe (Jean Fifi) nous a attendu ! On repart donc tous ensemble. Le coach est légèrement derrière moi, j'en profite donc pour boulotter un petit truc : des tucs au bacon ! Miam miam ! Trop peur que le coach me mange tout ! Je m'en enfile 6 ou 8 ! C'est bon ! En haut de la côte, j'en passe deux au coach !
Là haut c'est holiday on Ice ! On entame une partie très technique qui va m'épuiser littéralement. Le sol est très humide, et transformé par endroit en véritable mare de boue. La descente sur un ou deux kilomètre avec tous ces passages boueux est très dur physiquement : il faut rester vigilant et concentré sur là où l'on pose ses pieds et ne pas rester trop longtemps sur ses appuis au risque de se crouter sinon ! On tourne à droite et on récupère enfin une partie sèche. On est crotté au pas possible ! On reforme notre petit trio magique qui se marre. Et là on décide de se mettre en ordre de bataille ECO TRAIL !
Notre stratégie pour l'éco trail, c'est se raconter des bonnes blagues drôles et surtout tous de front (comme ça on entend mieux ! et ça empêche les autres de passer…) ! On commence à raconter à Jean Fi l'histoire de la fille du marathon du Mont Blanc qui pleurait devant nous et voulait abandonner car elle était cuite… Heureusement que le coach était là pour la réconforter… On se bidonne, j'en ai mal aux abdo tellement on rit…
Mais attention, on est aux alentours du 20ème kilo… et à force de rire… j'en ai oublié de m'alimenter ! Et je sens mes forces se vider… le coach est facile tandis que moi, je suis dans le dur ! Aussitôt, je me mange une barre ovomaltine et prend du sucre ! Et je fais comme Eric : je laisse passer l'orage. Au 22ème, à la faveur d'une côte, le coach va nous déposer moi et Jean Fi… On ne le reverra plus (enfin si, on le retrouvera à l'arrière de sa voiture avec une bouteille de champagne après la course… mais n'anticipons pas !).
Le terrain est à nouveau assez vallonné ce qui permet dans les côtes où l'on marche de bien boire et manger. Je sens que Jean Fi est aussi à la limite. Le terrain est à nouveau difficile : on rebouchonne à nouveau en raison d'arbre sur le parcours… les côtes sont raides et très glissantes… Je m'accroche… ça revient petit à petit… On arrive au ravito (celui du 24ème dont je vous ai parlé tout à l'heure) : Quand j'arrive, je vois le coach qui repart. Je prends du coca et du quatre quarts. Je ne traine pas de trop et repart. Je sais que nous sommes au 24ème, j'envoie au maximum pour essayer de limiter la casse par rapport au coach.
Je largue Jean Fi… Tiens un photographe ! Je fais de beaux sourires. On arrive sur un chemin où il faut tourner à droite pour s'engager dans une descente, je reconnais le passage qui était l'an dernier sur le 17km. Les filles (on l'apprendra plus tard) ont été elles tout droit. Belle descente suivie d'un passage très très boueux. Le gars devant moi se ramasse. Je reconnais bien le passage, je me rappelle de l'an dernier. Mais après, ils ont du changer le parcours car ça ne me dit rien. Ils l'ont modifié pour éviter les passages pas très évidents de l'an dernier. On passe sur une partie bitumée où je reviens sur des féminines. J'essaie de gazer au max…
On se coltine une belle patate : je me dis que c'est la dernière, je marche mais suis à fond ! Je sais de l'an dernier que l'on va bientôt revenir sur le bitume et que là il me restera
Et je repense à la discussion que j'ai eu avec maitre Olivier…
Pour progresser dans ma maitrise de la force, je décidais d'aller voir Maitre Olivier sur la planète « Krosshuhahessget » (prononcer « cross UASG ») dans le système Star Trouvile au milieu des marécages…
-Par mon âge, tu me juges, n'est-ce pas? Sans importance est l'âge !
- Euh … non je ne me permettrai pas de dire que t'es vieux… Maitre Olivier, veux tu m'aider à triompher du coach ?
- T'aider, je peux. Oui !
- Est ce que le côté binooz de la course à pied est plus fort ?
- Plus rapide et plus facile, le côté binooz est.
- Ah bon ?
-L'énergie d'un « kikour & kissmar » découle de
- Maitre Olivier, comment font les Samir et les Damien pour avoir une telle maitrise de
- Te montrer, je vais. Et t'entrainer également, je vais…
… c'est pour cela que leurs chaussures ne touchent pas terre…
Revenons à la course :
On sort enfin de la forêt et on se retrouve sur le bitume. Je remonte un gars qui décide de me relayer. Mais il me met dans la bordure… l'a jamais du faire du vélo celui là. Je prends un relais… et là il craque… Faut dire que cette partie est difficile avec une route balayée par le vent et en faux plat montant. Je m'arrache car je sais qu'il ne reste pas grand-chose et qu'il faut limiter l'écart avec le coach. On reprend le chemin du départ avec les flaques, je passe en plein dedans. On repasse dans le lotissement. Je reprends un groupe de 5-6 traileurs… poufff, c'est dur. On descend dans une petite cuvette pour la remonter avant la ligne d'arrivée, je sprinte, je vois le coach sur le côté. Et hop je franchis la ligne : fini !
Je récupère le cadeau : un buff polaire qu'on peut utiliser aussi comme bonnet ! Je file au buffet : quatre quarts, pain d'épice, chocolat, soupes, café… et des baguettes de pain avec tout ce que 'l'on veut pour les fourrer : fromage, confiture, et… NUTELLA !
Je retrouve Wilfried… J'aime bien Wilfried, il est pas trop encombrant sur les courses : tu le vois juste au départ et à l'arrivée… et à l'arrivée il est déjà douché ! Et puis, sur les courses, il ne traine pas ! 2h40 là où moi je mets 3h20… finalement, ça revient cher la minute de course avec Wilfried ! Va peut être falloir en parler à Gilles… car son histoire de coût de revient du kilomètre, c'est un faux sujet ! Il faut voir le coût de revient de la minute de course !
Conclusion :
Je finis en 3h20… le coach finit en 3h12… Les filles en 3h32… Tiens, je vous ai dit que Steffi s'était crouté… Elle n'arrive plus à détacher son haut blanc, donc maintenant elle ne s'habillera plus en blanc… Elle prendra sa nouvelle tenue :
Lady Borne devient Lady Gaga. Elle en profite pour lancer son nouveau single ! Après « poker face », le nouveau single de Lady Gaga « Par terre Face » !
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