CR des Coursières des Hauts du Lyonnais le 12/05/2012 pat Stéphanie Th
Coursières des Hauts du Lyonnais – 12/05/2012 – 47km D+1600m
Julien nous a proposé de participer à un trail qui a lieu vers chez ses parents : les Coursières des Hauts du Lyonnais. Au choix 102 ou 47km. On (Julien, Aurélien, Laurent, Arnaud et moi) opte tous pour le 47.
Nous sommes accueillis chez ses parents vendredi soir. Le départ est à 11h30 le samedi matin, ce qui nous permet de prendre notre temps. Départ à 9h, arrivée au gymnase de St Martin en Haut 45mn plus tard. On récupère nos dossards (un énorme dossard qui ne tient pas sur mon tee-shirt !), et 2 pots de miel en cadeau (ou un pot et du Cochonou). Cochonou est partenaire et il y a même une team Cochonou ! Le 1er bus part, on attend le 2ème en restant au chaud et au sec dans le gymnase. Dehors, il pleut des trombes d’eau … Le départ se fait à St Symphorien sur Coise, à 10km en ligne droite mais nous on va faire 47km ! On prend le bus, et on file se mettre à l’abri dans le gymnase du départ. On voit passer les 1ers du 100km. Parce que le parcours du 47 est la fin de celui du 100. Dehors la pluie semble s’atténuer, pourvu que ça s’arrête, j’ai froid et pas envie de me mouiller ! Et coup de chance, la pluie s’arrête. On se place sous l’arche 2mn avant le départ, tout devant sur la ligne. Stratégiquement pour moi, comme ça je pourrais connaître mon classement en comptant le nombre de féminines qui vont me doubler (mais en fait, aucune ne va me doubler !).
Top départ, on part dans les 1ers, ça fait bizarre. Ca me rappelle les 4 châteaux. On est dans les 15 premiers ! Julien s’élance devant, puis Laurent et Aurélien. Julien va vite me distancer, mais je garde longtemps Laurent et Aurélien à portée de vue. Arnaud est juste un peu derrière. Je suis partie avec ma veste, mais je l’enlève rapidement dès la 1ère montée. Je monte bien, je double même des mecs en montant. Je préfère marcher vite que de courir, il y a quand même 47km. Pour l’instant, je suis 1ère féminine ; pourvu que ça reste comme ça. Je me retourne parfois, je ne vois pas d’autre femme. Le parcours s’enchaîne, mais je ne me souviens pas de grand-chose : la campagne, des champs, des bosses, de la boue … Je suis bien, j’ai un bon rythme, je ne souffre pas. Les bénévoles m’annoncent 1ère féminine, ça fait plaisir. Puis j’aperçois derrière moi une femme, aïe, faut pas que je relâche. Si je ne craque pas, vu que je monte bien et que je relance en haut et que sur le plat j’ai un bon rythme, ça devrait passer. En haut d’une côte, j’entends « allez Christine ». Aïe, elle est derrière. Ses supporters vont m’être d’une grande aide tout au long de la course. Ils sont venus l’encourager sur une dizaine de points du parcours. Et comme je passe juste avant elle, ils m’encouragent aussi.
1er ravito, 1h25, 13km
Le bénévole me dit, « ravito si vous voulez », j’hésite, il me dit que je ne suis pas obligée donc je n’y vais pas. Il n’est pas sur la route, il faut faire un détour de 20m pour y aller, je ne veux pas perdre de temps. J’avais 1L d’eau, je n’ai bu que 3 fois donc je n’ai pas besoin de remplir. Je prends un gel, donc pas besoin de manger autre chose. Donc je ne m’arrête pas et je prends de l’avance sur ma concurrente. Mais j’avais mis de la poudre dans mon eau, j’aurais quand même bien aimé de l’eau pure. Je continue, je change de groupe, les coureurs autour de moi ne sont plus les mêmes. Et rapidement je me retrouve toute seule, personne devant, personne derrière. Puis je revois les supporters qui m’encouragent et les bénévoles qui me disent « 1ère féminine ». C’est quand même bien d’être une femme ! On est plus encouragées que les mecs. Le parcours est comme avant : campagne, boue, montées, descentes … D’ailleurs je trouve le moyen de tremper mon pied gauche entièrement dans une flaque d’eau liquide donc j’ai le pied inondé, GRRR. Mettre des pieds dans la boue et être sale, c’est une chose, mais avoir les pieds trempés, donc les chaussettes mouillées … Une très longue descente, mais jusqu’où on descend ??? Là, c’est super parce qu’en plus ce n’est pas trop raide donc je peux me laisser aller et aller vite. Mais ça veut dire qu’après il va falloir tout remonter … Un mec qui était juste derrière moi au 1er ravito (lui s’est arrêté) me double. Il me dit que la 2ème féminine est à au moins 5mn derrière, qu’il est reparti avec elle du ravito, mais qu’il l’a laissée. Bon, 5mn ça va, mais il ne faut pas craquer. Et ce qui devait arriver arriva : on remonte. Mais ça passe bien. On arrive au ravito de Ste Catherine. Les supporters sont là et m’encouragent « allez Stéphanie ». J’aime bien être encouragée par mon prénom. Sûrement que les bénévoles ont les listings des noms.
2ème ravito, 2h30, 24km
Contrôle des sacs, un mec contrôle mon sifflet et ma couverture de survie. On devait avoir en matériel obligatoire : couverture de survie, sifflet, veste, strap, réserve d’eau et réserve alimentaire. D’après les résultats, une douzaine de coureurs ont été disqualifiés. Pourtant ce n’est pas grand-chose à porter. Et une fois arrêtée, je remplis mon camel, je bois un verre d’eau et je prends une pate de fruit. Je n’ai pas changé l’eau, donc j’ai encore le goût de la poudre. On continue de monter et ça redescend. Pareil : campagne, boue … Et re-pied dans une flaque, mais coup de chance, c’est le même pied ! Mais il avait séché, pfff. Sur le côté du chemin, je vois de l’eau claire qui coule, j’en profite pour me rincer le visage, ça fait du bien. 3h30, j’espère qu’on va bientôt arriver au ravito. Je n’avais pas regardé les kilométrages donc je ne sais pas où est le ravito. Donc vu que je ne sais pas, je prends un 2ème gel. Je suis bien, il ne faut pas que j’attende d’avoir un coup de barre pour manger. Ca va, je m’ennuie un peu et je commence à être fatiguée, mais je cours encore. Je me force à courir dans les faux plats. 1km/h de plus, c’est du temps de gagné. Je me dis que plus vite je cours, plus vite j’arrive. Un papy devant chez lui me demande « c’est une marche ? ». Je lui dis que c’est une course. « Mais vous êtes partis un par un ? ». J’adore ! On devait être bien étalés, et on marchait tous puisque c’était une montée. Il ne devait rien comprendre le papy ! Puis un bénévole annonce que le ravito est dans 100m. Ouf !
3ème ravito, 4h12, 38km
Je ne remplis pas le camel, je bois 2 verres d’eau et je prends 2 pâtes de fruits. Je n’arrive pas à les manger, je n’en mange qu’une ½. Je m’arrêterai bien là, ça me suffit comme temps. Quand je pense au GRP, je me dis qu’au bout de 4h je n’aurais encore rien fait ! Là je suis plus ou moins avec 2 mecs depuis quelque temps. Disons que je les vois (parce que pendant un moment je ne voyais personne ni devant ni derrière) ! Je demande à l’un d’eux le nombre de km restants, il me dit « 8km1/2 à peu près ». J’ai bien le ½ et à peu près ! Puis au bout d’un moment un bénévole me dit 7km. Il me dit aussi « dernière bosse, vas y cool, repose toi, tu relanceras après, il y aura 1km de descente ». Je n’ai jamais vu le km de descente mais par contre j’ai vu d’autres bosses ! Pas grave, faut continuer. Je me retourne, je vois un mec que je n’avais encore pas vu. Qu’est-ce qu’il fait là ? J’ai dû beaucoup ralentir pour me faire rattraper. Mais il me dit qu’il s’est perdu, qu’il a fait 3km de trop. Du coup il me dit qu’il reste avec moi jusqu’au bout, pour terminer avec la 1ère féminine ! Ce qui me rebooste. On voit des panneaux qui flèchent St Martin à 3km mais vu qu’on ne va pas tout droit, il doit en rester 5. Puis j’aperçois l’arrivée, qui n’est pas non plus tout près. On descend, dernière montée, le gymnase, et ça y est J Super l’arrivée, la ligne d’arrivée est dans le gymnase. Il y a du monde à l’arrivée, beaucoup d’applaudissements, « arrivée de la 1ère féminine ». 5h15. Julien, Laurent et Aurélien sont là. Ils me disent qu’ils viennent d’arriver !!! Julien et Aurel en 5h, Laurent a quand même mis moins : 4h45. Donc je n’ai mis seulement 15mn de plus que Julien et Aurel, qui sont des références pour moi, waouh ! Le bénévole à l’arrivée me fait parler au micro (j’aime pas ça !), faut que je dise ce que j’ai pensé de la course. Puis il m’emmène récupérer mon tee-shirt (XS mais homme) et du fromage. Je laisse ma montre tourner pour voir mon écart avec la 2ème féminine. Elle arrive 20mn plus tard. Finalement j’avais de la marge. Et la 3ème 37mn. Entre temps, Arnaud arrive en 5h38 donc 23mn plus tard. On peut donc aller manger. Il est 18h, et on mange le repas de midi !!! Je n’ai pas très faim. Mais chose exceptionnelle : ils ont du chocolat chaud, et il est super bon en plus. Il est temps de rentrer chez Julien, avant de ressortir manger des pâtes. La remise des prix a lieu le lendemain à 11h. On écourte donc notre rando du dimanche pour y aller. Je gagne un beau bouquet de fleurs, et plein de produits bio. Et on entend pour le podium par catégorie : « 1er sénior : Aurélien Lemaître » ! 18ème au scratch, et il fait un podium sénior ! (les 2 premiers séniors étaient sur le podium scratch, donc comme ils ne cumulent pas pour les récompenses, c’est Aurélien qui est appelé). Pourtant il est ex-æquo avec Julien. Il y a un buffet, on reste 5mn et on part pour notre rando transformée en petite balade. C’est marrant quand on regarde les résultats : en féminine : on était 11 et seulement 2 séniors. Chez les hommes c’est pareil, beaucoup plus de vétérans. Laurent qui a fait un super temps, et qui est 14ème au scratch n’est « que » 4ème V2, le 1er V2 étant 2ème au scratch.
Bilan : Un super WE chez Julien, merci beaucoup à lui et à ses parents de nous avoir accueillis. Course très bien organisée, bien balisée, des ravitos copieux et variés, des beaux cadeaux pour tous les coureurs, un kilométrage exact, une bonne ambiance … A refaire J
Résultats :
- Temps : 5h25
- 1ère féminine sur 11
- 27ème scratch sur 118 classés (23%)
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