UASG ATHLETISME

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CR du trail de la côte d'Opale le 11/09/11 par Julien N

Trail de la Cote d’Opale - 62 kilomètres 1370 D+ - 11/09/2011 – Wissant(62)

 

 

La prépa

Ce paragraphe sera court vu qu’il n’y a pas eu de préparation. Pas de plan en 8 semaines, développement VMA, répétitions des allures, affûtage. Non rien de tout ça. Je m’inscris le lundi soir pour le dimanche. En fait, je l’avoue : comme c’est une manche du Trail Tour National, je me suis dit que je pouvais peut être progresser un peu.

 

Le départ : vraiment top

3000 trailers sont réunis sur la plage de Wissant pour plusieurs distances (10,17,31,36,62). Tout le monde s’élance en même temps pour un départ en ligne. Le public est en hauteur sur le front de mer et bien réchauffé pour un dimanche matin d’été : 14°, bruine, gros vent. Je reconnais quelques stars du trail (on est quand même champion du monde depuis cet été). En fait je reconnais surtout les filles (no comment Aurélien) vu que je cours à peu près avec elles au début du moins. La sono est également surélevé et fait bien monter l’ambiance : un speaker en botte plastique dans l’eau, le petit discours de Jack Lang, et là boom ils envoient les watt : I gotta feeling des Black Eyed peas. Ca le fait, on est vraiment dedans. Reboom, ça part (cf photo pour les amateurs de « où est Charlie ? » je suis tout à droite en jaune.)

 

 

Wissant-Wimereux : du vent mais ça court

On court pendant quelques kilomètres sur la plage (le sable est dur pas de soucis), il y a vraiment beaucoup de vent. Des groupes se forment avec des relais comme en vélo : j’aime bien. On passe un guet ça grimpe un peu, on entre dans les dunes : je me retrouve tout seul (ben ils sont où mon groupe ?) il n’y a plus de balisage depuis 2 kilomètres : le souvenir de Sully où je me suis perdu revient et là … j’ai peur : bon c’est décidé je crie mais que crier ? « ehoh » mouais pas de réponse bon ok on se lâche « ohoh il est où le trail ? » Et là 2 gars me répondent, je fonce sur eux. (ils ont dû bien se marrer ces 2 là). Ca repart dans le vent, je suis bien, peut-être un poil rapide ?

 

Wimereux-retour Wissant et au delà même : la panne

Donc, tout allait à peu près bien quand un gars me dit « On n’est pas loin de la tête, il reste 10 bornes » « Euh dix bornes jusqu’au ravito tu veux dire » Et là je comprends le malaise : rhha la loose, je me tire la bourre depuis 2 heures avec les gars du 36. Oh purée je vais en baver pour finir. Effectivement, grosse erreur d’allure (j’étais 10ème au 24ème kilomètre : n’importe quoi !) Là je vais faire rapide parcequ’en gros c’était la galère pendant 2-3 heures.

A Wissant (la voiture est garée à 500m), j’ai très envie d’arrêter. Je pense à Nathalie et mes garçons qui sont restés à Paris pour que je fasse ce WE trail. Je pense aussi aux UTMBistes. Mon diagnostic : déshydratation et début d’hypoglycémie : j’y remédie : coca, pain d’épice, gels. Comme j’ai froid je me recouvre et sors mon bonnet (pour rappel je suis sur la plage en été). Je serre les dents et repars : cette fois le vent est dans le dos : des kit-surfer, les vagues montent et mouillent les pieds, on monte quelques cap : c’est pas le glacier de Bellecôte mais ça grimpouille quand même. Les paysages sont superbes : des single track en bord de falaise, des villages qui pointent au creux des vallons, et la mer, on devine même les côtes anglaises … Je me fais beaucoup doubler mais ça ira. A Sangatte, on revient sur nos pas direction l’arrivée

 

Le public du Nord : c’est pas un mythe

Si la course fut rude, j’ai adoré les « à-côtés » : beaucoup de public et sympa en plus. Je ne résiste pas à l’envie de retranscrire 2-3 commentaires à mon encontre :

« R’gardes le çelui-là comme il est bieau : il a mis son cht’i-shirt de trailer »

« Ah mais toi tu peux pas être bon : t’as mis tes p’tites chaussettes : les bons ils ont que des grandes chaussettes » une dernière pour la route

«  T’as quel âge ? 34 ans ben faudrait peut-être te dépêcher parce que y a plein de vieux devant.» Désolé Gillles

 

Sangatte – arrivée sur Wissant

Finalement, le diagnostic n’était pas mauvais puisque après avoir longtemps senti revenir les coureurs par derrière je recommence à apercevoir des gens devant: ça me motive, je parviens enfin à accélérer. L’arrivée approche, le public devient plus nombreux,  le soleil est là : ça roule. La médaille, debrief du parcours avec les coureurs, le train et retour à la maison. Morale à la Laurent Theze (Laurent si tu nous écoutes depuis tes cimes alpines…) « Le trail c’est avant tout une bonne gestion de ses moments de moins bien »

 

Résultat

38ème sur 310 en 6h05 : ça devrait le faire pour le TTN, on verra bien. Ca reste une expérience positive.

Trail à faire : mais c’est quand même dur. à choisir préférez une année sans vent.

Julien



14/09/2011
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