UASG ATHLETISME

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CR Ecotrail 50km le 24/03/12 par Pitbull

EcoTrail 50km : Finisher!

 

Le grand jour est enfin arrivé! Après un planning d'entraînement de 11 semaines (c'est long), ce 24 mars est Ecotrail day! Waooouuuhh. Départ du parc de Versailles, petit tour de canal, traversée de Buc, Vélizy, Chaville, Marne la Coquette, Saint Cloud et le saint graal, arrivée sous la tour Eiffel! Joli menu printanier. Miam Miam!

Temps magnifique sur Paris, température estivale. Trop estivale d'ailleurs… Cela va être un des éléments clé de la course!

Matériel prêt depuis la veille. Pas de surprise : Brooks cascadia 6 aux pieds, chaussettes de compression, corsaire Craft, T-shirt du semi de Boulogne, et le maillot de l'UASG par dessus. Cela fera une couche de trop, mais je ne le saurai qu'après le départ! Au poignet Garmin 910 XT et bracelet Ecotrail. Seule nouveauté : j'ai rajouté un porte dossard (très pratique) et une casquette.

Dans le sac : 3 barres isostar à la banane, 2 litres d'eau et 3 gels à la framboise Décathlon. Un coupe vent, un gobelet et un T-shirt de rechange. Et évidemment la caméra appareil photo pour immortaliser l'épreuve.

 

Départ de la maison vers 9h30, Thieum saute dans la voiture et le padré nous dépose à 10 heures aux portes du parc de Versailles.

Ambiance très sympa et familiale. Grand soleil. Beaucoup de trailers se posent au bord du canal et se dorent la couane tranquillement. Les enfants accompagnent les parents trailers, de nombreuses mamans avec les poussettes attendent le départ.

L'objectif du jour est bien evidemment de finir la course et de voir la tour Eiffel. Pour rajouter du piment, j'ai parié une bouteille de Côte-Rôtie que je ferai moins de 6 heures. C'est du 50% – 50% a vue de nez… Bon nez pour cette côte hi hi hi.

La sono crache du Dire Straits "money for nothing". L'ambiance monte. L'excitation aussi. On se demande si la course fera 54km comme l'année dernière ou véritablement 50km. Mystère qui sera gardé jusqu'à l'arrivée.

Quelques photos avec le Bro et Richard. Je croise Fabrice. On se souhaite bonne chance et bonne course. Maillot UASG sur la poitrine.

15 minutes avant le départ, je me demande si je vais tenir le coup après les dernières nuits sans beaucoup de sommeil (J'en profite pour vous annoncer la naissance de ma fille Charline le 15 Mars dernier) et la petite douleur au genou qui m'a empêché de courir les 2 dernières semaines. Mini doute mais qui ne dure pas longtemps. Trop excité pour en découdre. On réfléchira et analysera après.

Nous nous glissons dans la foule en essayant d'écouter le briefing. Trop loin, on n'entend rien. Pas grave! On est de toute façon tellement "perchés" et impatients qu'il est difficile de tendre l'oreille.

10h45 : c'est parti. Musique au taquet, tout le monde s'applaudit. Nous sommes galvanisés avec l'impression de se lancer dans une grande aventure. Pour la première fois, je respecte ma stratégie de course, à savoir partir avec le frein à main serré à bloc, ne surtout pas dépasser les 10km/h, marcher dans TOUTES les montées et envoyer du lourd dans TOUTES les descentes tel l'Aubin des montagnes .

Tour de canal pour étirer le peloton, je me retrouve dans le dernier tiers au calme. Petite côte devant le grand Trianon, je marche. Mais suis le seul sur ce coup…  Oups ma stratégie serait elle trop conservatrice? Passage devant le château, c'est beau. La classe!

On quitte le parc de Versailles pour rejoindre le bassin des suisses. Nous doublons 3 jöelettes avec leurs accompagnateurs. Respect! Ils attaquent le 50km avec 3 enfants handicapés. Bravo les gars car le terrain est loin d'être facile! J'encourage Jean-Luc au passage qui fait partie des valeureux bénévoles.


Et c'est parti pour les premières montées. Ca bouchonne un chouilla au niveau de Buc le long de la voie ferrée. Rien de méchant. Nous atteignons l'heure de course tranquillou. 10km. En plein dans le timing. Pas encore trop chaud, conditions idéales. Les photographes officiels se régalent au sommet de la côte du 10ième. Nous prenons la pause hé hé hé avec Thieum.

Cheminement tranquille dans la foret mais la température monte. Sentiment d'étouffer un peu. Premier warning.

Une coureuse est tombée quelques minutes avant nous. La bouche en sang… Mauvaise chute. Certainement course terminée pour elle. Le trail peut parfois réserver de mauvaises surprises. Cela me rappelle qu'il faut être vigilant à chaque instant.

Nous passons au dessus de l'A86 sous le cagnard (1h35 et 15km). Et là je me dis que la journée va être longue… Sensations très moyennes sur le plat, poussif, peu d'énergie. Heureusement je "m'amuse" dans les montées et me lâche complètement dans les descentes. Je rattrape pas mal de concurrents dans ces bosses. Ca rassure.

Passage aux 20km en 2h05. C'est propre. Je sens que mon Bro lâche un peu du terrain. La chaleur plombe. Je ne le reverrai plus. Nous sommes au 25ième km.

Arrivée au ravitaillement du 28km. Un peu de public qui nous encourage. Ca fait plaisir. Je reste 10min, remplis la poche à eau au taquet, grignotte un peu de barre à la banane. Le speaker interview des trailers à chaud. Sympa! Ca me redonne des forces et je me dis que tout va bien se passer.

Malheureusement après le ravito, 2 énormes côtes. Ca ne m'amuse plus du tout… Je commence à avoir la nausée, quelques aigreurs et ne peux plus rien avaler. Je bois, bois et bois encore de l'eau. Mais elle est chaude… Pas top. Jusqu'au bout je trainerai ce mal au coeur.

La montée entre Chaville et  Marnes la Coquette est terrible. Plus de jus. Plus de gaz. Je me fais lâcher et ne peut rien faire. C'est le début de la galère. Nous sommes aux 30km et 3h21 de courses. Je marche de plus en plus pour récupérer et relance doucement. Mais ce n'est pas glorieux. J'aperçois le haras de Jardy sur la gauche. Cap sur Marne la Coquette. Le GPS egrenne les km tout doucement, trop doucement. Je me donne comme objectif de courir 1 km et de marcher 500m. Arrivée poussive au ravitaillement du 40km. Je me gave de boisson fraîche Overstim à la menthe. Ca fait du bien. Je me dis aussi que si les ravitaillements respectent le kilométrage, cela doit vouloir dire que le trail respectera les 50km aussi. Encourageant!

Cerise sur le gateau, on aperçoit la tour Eiffel au loin… C'est bon ça!!! Début de la descente vers les quais. Inutile de dire que je n'envoie plus de steak du tout. Le flying Aubin n'est plus. Je profite juste de la pente et c'est déjà beaucoup.

Arrivée sur les quais. Semi marche semi course. J'alterne en buvant toujours et encore. Je me fais doubler un peu, beaucoup puis récupère, redouble. Amusant de voir tous les trailers courir marcher se doubler se faire doubler et tout ça à des vitesses très basses!

Les quais passent finalement plus vite que prévu. Entre les péniches et chemins de traverses, ce n'est pas si monotone. Et puis c'est plat hé hé hé. Les bénévoles nous annoncent 5km, puis 4km. La Tour Eiffel se redévoile enfin.

Plus que 3km. Quelques passages sous/sur les ponts cassent les lignes droites. Plus que 2km. Arrivée sur le pont de Bir Hakeim. C'est la fin. On nous annonce 800m. L'énergie de l'arrivée gagne mes jambes. J'aperçois le Padré qui est venu m'accueillir 400m avant la ligne. C'est bon!

Pas de sprint pour finir, juste du plaisir, profiter, regarder la tour de Gustave, déguster les encouragements, la foule qui surprend agréablement après ces moments de solitude.

Waooouuuuhhhh : 5h56. C'est fini! Je passe la ligne vidé mais heureux. Fier aussi. Au classement c'est plutôt pas mal : 546 sur 1370. Et une côte-rôtie, une!

Tout de suite j'ai une pensée pour les "furieux" qui sont encore en course sur le 80km. Mathieu, Florient, William et les autres. Je me dis que ce sont des extraterrestres.  Respect et bon courage! Impossible de faire plus que 50km aujourd'hui pour mes petites pattes.

Retour à la réalité sous la tour Eiffel noyée par les touristes. Je récupère doucement. Une photo avec la tour pour immortaliser l'évènement. Time to go home avec la démarche d'Aldo Maccione car j'ai les jambes un peu rigides hi hi hi

 

Bilan : très dur, pas facile de courir dans la chaleur après l'automne et l'hiver. Premiers contacts avec une distance au dessus du marathon. Ce sont des courses vraiment différentes ou la gestion est clé. J'aime… mais 'vais me reposer un peu avant de remettre le couvert

Bravo à tous les engagés. C'était une belle aventure et une organisation au cordeau. Merci à tous les membres de la section UASG pour les précieux conseils (Matthieu, le coach Filou, Florient, William…) et au padré pour toute la logistique.

Reportage vidéo à suivre…



29/03/2012
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