CR Ice Trail 24/01/10 par le club de la loose partie1
Coucou tout le monde,
Voici le pti journal du club de la loose. Aujourd'hui au programme du pti journal du club de la loose :
- le compte rendu de l'Ice trail version
- le léger compte rendu de l'Ice trail version
- le jeu concours de notre très cher Eric L.
Le compte-rendu de l'Ice trail version
Nous étions 5 inscrits à la version
- Annaëlle
- Sandie
- Pierre (R.)
- Grégory (P.)
- Moi
Une grande partie de ces participants sont des membres permanents du club de la loose. Seul Grégory n'en faisait pas parti mais le club de la loose est généreux et n'a pas de problème de budget donc nous l'acceptions joyeusement dans notre bande de ratés.
Pour moi, l'Ice trail commençait la veille, le samedi. Depuis que je me suis pété la cheville sur un off en forêt de Fontainebleau (au circuit des 25 bosses), j'appréhende toujours un peu les trails. Je décide donc de m'adresser à la plus haute autorité compétente. Je récite donc le "Notre trail" :
Notre Père est au sommet des côtes,
que ton nom soit dans les classements,
que ta carrière vienne,
que ta vitesse soit fête sur le bitume comme sur la terre
Donne nous aujourd'hui notre trail de ce jour.
Pardonne nous nos blessures,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui se sont blessés,
Et ne nous soumets pas à la fatigue,
mais délivre nous de la contreperformance.
Car c'est à toi qu'appartienne Vitesse, puissance et victoire.
Et là, le miracle s'accomplit : Il me répond! "Que veux-tu Matthieu?".
Moi : Ben... Euh... Faire un bon temps demain?
Lui : Sais tu que je suis débordé en ce moment avec Haïti?
Moi : Ben... Euh... Pardon!
Lui : Bon, Ok ça va pour ce coup-ci! Vois avec Saint Gilles pour ce genre de requête!
Moi : Saint Gilles...?
Lui : Ouais, c'est un de mes associés : c'est le Saint Patron des coureurs à pied!
Moi : ah...Ok! Bon, bah euh merci!
Donc je décide de m'adresser à Saint Gilles :
Moi : Saint Gilles, pourrais tu m'aider?
J'attends quelques secondes... Rien ne vient... Vraiment, je ne sais pas ce qui m'a pris... et là j'entends du bruit :
Saint Gilles : Pouf pouf pouf.... oufffffff! Ouais excuse-moi Matthieu! Je reviens d'un entrainement sur piste : on a fait 127 x 200m!
Moi : La vache! Tu peux m'aider pour demain steplait?
Saint Gilles : Ah, je suis désolé! Saint Jean Pierre a réduit les budgets miracle et prière! Il a plus rien pour toi!
Moi : Euh je suis dans quelle catégorie : prière ou miracle?
Saint Gilles : Devines!
Moi : Miracle?
Saint Gilles : Bingo! Mais vois avec Saint Damien et Saint Laurent s'ils ne peuvent pas faire quelque chose pour toi!
Moi : Saint Damien et Saint Laurent ?
Saint Gilles : Ce sont deux de mes directeurs adjoints!
Moi : Ah bon?
Saint Gilles : Ce sont les Saints Patrons des traileurs! Bon allez à +, faut que j'y aille, j'ai encore 34 x
Nous sommes désolés mais suite aux coupes effectuées dans le budget de l'UASG, nous sommes désormais obligés de passer des pubs dans nos comptes-rendus pour financer nos rédacteurs :
Savez-vous que pendant l'effort vous perdez plus que de l'eau ?
Vous perdez des nutriments et des minéraux essentiels au bon fonctionnement de votre organisme!
Binouzsport® a été spécialement développé par les équipes de recherche de notre entreprise pour subvenir à vos besoins d'après courses.
Vous êtes déshydraté après course... Vite une p'tite Binouzsport®!
Binouzsport® est la boisson officielle du club de la loose.
Philippe J. utilise Binouzsport®!
Désolé pour la pub!
Reprenons notre récit...
Là je commence à en avoir marre! Je renonce à interpeler ces deux nouveaux saints! Mais je glisse sous l'oreiller dans un petit sac plastique un petit porte bonheur :
- un peu de sable directement récupéré sous les semelles de Laurent T. (il parait que c'était ses godasses de l'UTMB...)
- un peu de sueur de Damien P.
Avec ça, je vais être invincible! Je vais me coucher.
Donc partons pour la course!
Réveil à 6h30... dring dring! On déjeune finalement du pain avec un riz au lait maison. Je voulais prendre des pâtes mais Sandie n'a pas voulu. Moi, j'aime bien les pâtes car au moins à 11 heures, je n'ai pas cette sensation de faim (qui me prendra pendant la course). On mange aussi une banane.
On part en voiture. Philippe nous appelle sur la route "Alors les amoureux! Ça va? C'est la galère pour se garer donc dès que vous voyez une place, vous vous garez!".
Et là, on voit une file de voiture, donc dès la première place on se gare. On prend notre sac et on part vers le village. Là, on a au moins 1km à marcher dans la campagne le long des voitures garées. Tuuuut tuuuut!
C'est Annaëlle et Pierre. Ils vont se garer un peu plus près. Merci Filou les bons tuyaux! On se retrouve tous les quatre et on va au retrait des dossards.
On pensait pouvoir encourager notre Philippe et notre Jean Luc (moitié homme, moitié chamois) au départ et bien non! On retire nos dossards et là on nous dit que la consigne est au stade à côté du départ. On redescend dans le bas du village. On refait encore au moins un kilomètre. On croise un gars super anarché : c'est où le départ? Il demande ça à un bénévole et précise qu'il est inscrit sur le 30km. Je regarde ma montre : le départ anormalement déjà été donné! Mais le bénévole lui répond que le départ n'a pas encore été donné pour le
On décide de s'échauffer sur une route. C'est plutôt un chemin pour voiture. La route est totalement inondée. Il y a énormément de flaques d'eau, on doit slalomer pour les éviter. Je me demande un peu ce que ce sera dans la forêt. On se rapproche de la ligne. Comme d'habitude avec Sandie, on est dans les derniers, sauf que là Pierre et Annaëlle sont avec nous.
Paf, c'est parti! On met une trentaine de seconde à passer la ligne. Ça commence par du bitume, une descente de 200-300m puis remontée vers le château de Saint Martin du Tertre qui est très joli :
Je décide de courir non pas sur le bitume mais sur le petit chemin à gauche des arbres. La route est bordée de nombreux et grands arbres. On tourne à gauche et on passe dans un petit hameau. Maintenant que je suis revenu sur la route, il y plein de monde autour de moi. Je suis obligé de ma caler sur l'allure des coureurs devant moi.
Là nous entrons dans un chemin qui passe au milieu d'un tout petit bois. Qui dit chemin dit ... BOUE! Et surtout flaques d'eau. Tout le monde ralentit, on a peur de se salir! Ce que je peux comprendre quand j'en ai vu au départ avec des chaussettes de compression blanches, des Salomon jaunes fluo... Parfois, on croirait qu'ils vont à un défilé de mode... En tout cas, il y en a un à ma droite qui décide de couper, ce qui lui permet doubler pas mal de monde. Il coupe par toutes les flaques d'eau et se met à crier "Eh les mecs faut avancer, c'est un trail!".
Pour ma part, je décide de courir sur le côté. Un choix qui n'est pas évident car soit il faut courir dans les flaques et donc prendre le risque d'avoir les pieds trempés pendant toute la course avec les inconvénients que cela apporte, ou bien il faut courir sur les côtés de la route sur les bords de talus. Je choisis donc les talus et là c'est très boueux. J'essaie de courir avec le moins de points d'appui (en danseuse étoile...) sur la pointe des pieds et en raccourcissant ma foulée. De toute façon ça bouchonne!
Là on tourne à gauche et on arrive sur un chemin gravillonné en léger faux plat descendant. Je commence à m'inquiéter de savoir où est mon Pierre. On a normalement prévu de faire la course ensemble. Je ne le vois pas! Je l'ai quitté peu de temps après le départ lorsque j'ai fait le choix de courir derrière les arbres. Pour moi, il est derrière moi.
J'essaie de doubler quelques personnes, je fais quand même gaffe à mes chevilles et donc reste prudent. Sur notre gauche on voit un petit verger et à droite un champ. Au loin, on voit la forêt. Mais avant d'entrer dans la forêt, il y a une barrière et elle est fermée. Il y a un petit jeune (au moins dix huit ans... eh eh le vieux briscard ce Matthieu) assis dessus qui crie : "Attention à la barrière!!! Attention à la barrière!!! Attention à la barrière!!! Ils zont pas voulu l'ouvrir!!!". Je ne sais pas qui sont ces "Ils" mais ce sont de vrais cons, je pense! On est obligé de monter sur le côté. Et ensuite, on entre dans la
forêt! On court sur des chemins recouvert de feuilles où on sent que le terrain est mou en dessous. Mais ce n'est pas désagréable et ce n'est pas ce qui empêche d'avancer. Par contre, on passe à maximum deux de front et ça commence à bien descendre. Je suis obligé de me retenir car devant ça n'avance pas. Ça tire donc dans les cuisses, j'essaie de passer sur les côtés mais je ne veux pas risquer la sortie de route.
Et la première côte arrive. Je ne suis pas déçu : elle est en virage à flanc de coteau sur un sol sans végétation... donc ça glisse énormément. On est obligé de s'accrocher aux branches des arbres pour passer surtout qu'il faut enjamber de petits arbres couchés. On revient sur un sentier plus carrossable mais ça monte toujours. Je veux relancer mais de toute façon comme je ne peux pas doubler les gens qui marchent. Je me mets à marcher. Je décide d'adopter la technique de notre Si Cher Henri (quel jeu de mot tout de même).
La technique d'Henri est la suivante : marcher vite dans les cotes. Une fois, il nous a fait une démonstration au Mont Valérien : il s'est mis à marcher à côté de nous alors que l'on courait, il allait aussi vite que nous. Il m'avait dit que surtout moi avec mes grandes jambes ça serait encore plus efficace. J'avais regardé Philippe alors : court sur pattes avec son air de teckel, il doit être moins efficace en marche rapide!
Je me mets donc à marcher vite. Cela me semble mieux, les appuis sont plus sécurisés et je double plus facilement les gens. Aussitôt en haut je relance. Je suis toujours en gros dans le rythme de la course : pas l'impression de me faire doubler, ni de doubler du monde. On est sur un faux plat montant. Sur le bas côté, je vois un gars avec sa couverture de survie accompagné d'un bénévole. Il n'a pas l'air bien. Je regarde ma montre car comme on n'a pas de repère kilométrique, on ne sait pas trop où on en est. Ça va déjà faire 28 minutes que l'on est parti. Je me dis que je suis à peu près au tiers du parcours. J'ai l'impression que ça passe vite.
Je me retrouve derrière un gars avec un grand imperméable noir. Il chante beaucoup et embête son collègue de course. Les filles plus tard le doubleront aussi et penseront que c'est un pervers. Pierre, lui, optera pour l'option "enterrement de vie de jeune homme". Solution qui me plait bien vu le niveau d'alcoolisation des deux malheureux. Je le double donc, il chante Goldorak maintenant...
Pour l'instant, depuis que l'on est dans la forêt, on a toujours été dans des espèces de toboggans où on n'a jamais de plat. Là ça redescend sévère et je vois de l'autre côté, la bosse qui nous attend. J'applique donc la stratégie d'Henri. Dès le pied, je me mets à marcher. J'ai l'impression d'être un peu ridicule car je pourrais continuer à courir au moins jusque la moitié de la côte. Mais je ne sais pas pourquoi, je me tiens au conseil d'Henri. Je me fais doubler forcément par 4 ou 5 coureurs. Mais miracle!!!! Dès la mi pente, je rattrape les gugusses qui m'ont doublé. Par contre, je ne traîne pas en mode marche. Je suis à fond... mais en marchant. Et là je récupère d'autres coureurs. Et hop, aussitôt en haut, je relance.
Qui c'est que je vois au loin? Mon pti Pierre! Il doit être même pas
Ce n'est pas possible! Un vrai bucheron le Pierre! Il passe en force toutes les bosses. Je le vois de loin : il commence en courant, puis il "bucheronne" en dodelinant des épaules (attention, je ne me moque pas car comme on pourra le voir plus tard, j'ai de l'allure quand je cours...) et... après je ne sais pas car je le perds de vue à chaque fois du fait que moi je me mets à marcher en pied de bosse.
Quand je suis sur le plat, je le vois au loin. J'ai le sentiment de me rapprocher. Nous sommes dans une bosse, je dois être
"Nous venons d'apprendre qu'Haïti vient à nouveau d'être frappé par une réplique. Cette réplique est de loin la plus importante ressentie à ce jour....
Ahhh... attendez une seconde... Nous sommes en direct.... et on me dit que l'épicentre serait en banlieue de Paris... Incroyable!
Dans la forêt de Carnelle! Dingue!"
Ohhh... Les boulets! C'est juste Pierre qui vient de se ramasser dans une côte! Il était à gauche et personne ne montait au centre du chemin car c'était une vraie patinoire de boue. Je ne sais pas ce qui lui a pris, il a décidé d'aller à droite et donc traverser la patinoire. Evidemment, il est tombé et ....
Ce soir, au sommaire de Stade 2 :
- le foot
- le foot
- le foot
- le foot
- le foot
- le foot
- le foot
- le foot
- le foot
- le foot
- le foot
- le foot
- le foot
Mais pour commencer, l'invité du jour : Pierre!
Applaudissement
- Alors Pierre, on a envie de vous dire chapeau mais aussi de vous demander pourquoi cette bête chute?
- Et bien écoutez... C'est simple, j'ai vu des fougères qui bougeaient et j'ai pensé que c'était Eric (L.) en train de chercher une balise en pleine course d'orientation...
Mais il se relève rapidement et repart. Là, on se paye une longue descente bien large. Je lâche les chevaux, je double un gars du club des pompiers de jenesaispasoù. Je me sens toujours aussi bien et je dis quelques mots au gars. Je commence à crier après Pierre, mais il ne m'entend pas. Finalement, à force de crier, il m'entend et lève le pied, je le rejoins. On discute deux trois minutes et il me dit qu'il est super mal. Il a une vilaine douleur au mollet. Cette douleur est apparue lors de son déménagement et réapparue au semi de Boulogne. Elle était partie mais là il a couru mercredi et elle est revenue. Le médecin l'a mis sous anti-inflammatoires et lui a déconseillé de venir à la course... Mais il est quand même là!
Je décide de prendre à mon compte le rythme. Il me dit de ne pas faire de sentiments et de partir s'il n'arrive pas à suivre. Je suis toujours sur mon rythme agréable. Je lui explique ma tactique des côtes. Mais lui préfère monter en courant. A la bosse suivante, je lui dis de marcher mais il ne m'écoute pas et me double... Je le récupère en haut. Et là ce sera la dernière fois où je le verrais de la course.
On enchaine ensuite une série de petit raidards à monter jusqu'au 9ème km (information donnée par les bénévoles) où le parcours du 15km et du 30km se sépare. On arrive là sur une partie super roulante où je vois tous les routiers revenir sur moi. Effectivement, dans les côtes précédentes, j'ai doublé pas mal de monde. On enchaine sur une grande descente, c'est agréable, je me laisse aller sans me retenir. Et là jusque la fin du trail ce sera un parcours bien moins dur que la première partie.
On passe devant un lac qui est gelé, on croise des randonneurs. Le site est magnifique. Il y a un gars derrière moi qui veut me doubler. Or on arrive dans une partie étroite et il y a à nouveau un pti peu de monde. Il veut me doubler, ce qu'il fait mais ensuite paf!!! Par terre! Bien fait pour lui! En plus, il court avec un IPOD!!!
Là j'entends une voix... "Matthieu tu me réciteras trois Je vous salue Steffie pour avoir été méchant vis à vis d'un concurrent!"
"Oh non!"
"Tu tiens à tes chevilles?
"Ok bon ça va..."
"Je me mets donc à réciter ma prière....
Je vous salue, Steffie sans matières grasses;
la performance est avec vous.
Vous êtes affutée parmi toutes les femmes et vos podiums,
le fruit de vos entrainements, est fêté.
Sainte Steffie, Mère du Paris Running Tour,
priez pour nous pauvres runners,
maintenant et à l'heure de notre sport.
S'en suit un véritable mûr où je sens que les gens commencent à faiblir. Mais moi, toujours avec ma technique de la marche, je dépose tout le monde. Mais là cette côte est vraiment dure et je me mets à mettre les mains sur mes cuisses pour essayer de développer plus de puissance. Je commence à comprendre l'utilité des bâtons lors de ce genre de course. Vu que l'on a l'objectif avec le beau Philippe de faire le marathon du Mont blanc, j'ai pendant quelques secondes la réflexion de me dire "et si pour le marathon du Mont Blanc, tu prenais des bâtons...?". Mais, je chasse vite cette pensée car je sais qu'il faut s'habituer à courir avec des bâtons et que ce n'est pas en forêt de Maisons Laffitte que je pourrai m'entrainer... Faudra que je demande à Saint Eric comment il a fait pour s'entrainer à courir avec des bâtons vu que lui aussi habite à Maisons Laffitte.
Ce mûr se termine par un long faux plat montant mais bien large. Va suivre une partie que je qualifierai de facile vu que l'on aura plus que deux côtes à escalader. On aura même une partie dans un espèce de bitume dans la forêt.
Dans l'avant dernière côte (mais quand je cours je ne sais pas à ce moment là que c'est l'avant dernière), en haut, je commence à flancher. J'ai les jambes qui me font mal. Plus précisément, ce sont les cuisses qui me brûlent. Et c'est la première fois où je n'ai pas envie de me remettre à courir. C'est là où la tête doit prendre le dessus sur le corps. Et je relance mais vu le temps que les autres compétiteurs mettent à relancer je me rends compte que je ne suis pas le seul à souffrir. Malgré cette difficulté qui apparait, je garde un moral d'enfer : je suis content. Je me sens super bien. Je suis heureux d'être là! C'est un sentiment bizarre. Sur les dernières courses que j'avais faites, j'en avais bien "chié"! J'avais fait pas mal de distance courte afin d'augmenter ma vitesse de base et je m'étais mis "minable" à chaque fois. Donc forcément, j'avais bien souffert. Là j'ai l'impression d'être heureux!!! J'ai envie de parler avec tous les concurrents que je double!
J'ai envie de parler avec les autres concurrents mais c'est peut être aussi parce que j'ai remarqué qu'il y avait beaucoup de femmes. Eh oui! C'est quelque chose que je n'ai pas encore abordé mais que j'ai remarqué depuis le début de la course : il y a plein de femmes! Et je me fais la réflexion suivante à savoir que le trail correspond plus aux attentes des femmes qui rechercheraient plus le bien être dans la course à pied que performance... Je n'ai pas d'apriori sur les femmes lorsque je dis ça puisque je sais bien que dans la section, certaines femmes nous prouvent le contraire. Mais en tout cas, chez nous, dans notre petit foyer, je vois bien que cette règle est respectée où Sandie cherche à faire des courses sympa et moi je cherche à améliorer mon niveau médiocre.
Donc revenons à nos moutons... Beaucoup de femmes sur cette course donc! Et elles carburent bien. Tiens yen a une qui se déshabille devant moi! Elle retire son k-way et se retrouve avec un petit haut violet sans manche. La classe! J'adore!
Eh oh! C'est bon! Maintenant je suis marié! C'est un regard totalement objectif....
Donc je double le petit haut violet mais elle s'obstine dans toutes les bosses à courir et ce n'est pas évident de lui prendre du temps.
Nous abordons une belle descente où je suis une autre féminine. Elle a un bon rythme mais brutalement elle ralentit : un arbre tombé en plein milieu du chemin. Moi j'arrive à fond les ballons et je saute par dessus. J'adore faire ça... jusqu'au jour où je vais me ramasser!!!! Comme elle est beaucoup plus petite que moi, elle est obligée de s'arrêter totalement et d'escalader le tronc d'arbre.
Là forcément, je lui colle
Et là on s'enfile, mais en sens inverse, le long faux plat qui mène à la barrière que "ils" n'ont pas voulu ouvrir. Quand je sors de la forêt et que j'aperçois au loin la barrière, je commence à m'interroger : est ce bien la barrière que l'on avait eu au départ??? Je regarde à gauche et à droite. Je reconnais les alentours. J'ai envie de le dire aux coureurs qui m'entourent que en gros il nous reste un ou deux kilomètres. Mais je ne dis rien, je me dis que sinon eux aussi vont vouloir accélérer. J'essaie donc de me faire violence et de développer le max de puissance dans ce long faux plat!
Mais paf, club de la loose : tandis que je remonte les concurrents suite à ma brutale (humour bien sûr!!!) accélération, je sens qu'on se rapproche dans mon dos. Il y a un gars qui me remonte alors que j'ai accéléré. J'essaie de m'accrocher, je suis difficilement, je suis déjà à fond! Plus de jus! Mais bon, comme je suis sur le porte bagage de ce gars, je remonte trois quatre concurrents.
On arrive au petit chemin rempli de flaques d'eau. C'est à nouveau plat. Allez on relance! Je décide d'aller au plus court et de ne pas éviter les flaques d'eau car de toute façon je suis déjà bien crotté. Je reprends le gars que je suivais dans le faux plat montant. J'en reprends encore deux ou trois, j'en croise même un qui est en train de marcher. On repasse dans le hameau du départ. Il y a trois quatre spectateurs sur le bord qui regardent. Je les encourage à m'encourager en les arraguant... et clic : photo! J'ai encore l'air con!
On repasse ensuite devant le château et on aborde la petite descente. Je ne force surtout pas car je sais qu'avant d'arriver il y a un petit coup de cul à monter. Je me fais doubler par des concurrents qui lâchent tout dans cette descente : ah les bleus s'ils savaient... et là arrive le petit coup de cul, je jette toutes mes forces dedans. Je remonte évidemment les gugusses qui m'ont doublé. J'en rattrape encore deux trois, on a
Il me reste deux mètres à faire et je suis juste derrière un gars, je tente de le doubler et je jette mon pied droit en avant car ma puce est à ce pied là. Je manque de me gaufrer... ah club de la loose quand tu nous tiens.
Là on nous offre un magnifique gobelet en plastique rouge "action raid". Je trouve ça original! Surtout qu'avec Sandie on a pris une bouteille de Binouzsport de 1,5L et on n'avait pas pris de verres... On rend notre puce. On nous donne de très bonnes pâtes de fruit en attendant. Je remercie le bénévole arracheur de puce. On me redonne des pâtes de fruit et la bénévole passe "un coup de 12" à un jeune pour qu'il lui ramène du chocolat! Ah on prend soin de nos traileurs sur cette course.
Il y a alors un buffet qui nous attend qui est plutôt copieux : il y a des sandwiches au fromage, il y a du quatre quart, du pain avec du Nutella, des bananes, du thé chaud et du café. Le buffet est super! C'est pas mal comme idée de mettre un gros pot de nutella avec des baguettes de pain : coûte pas cher et ça plait bien! En tout cas, ça plait bien à Sandie.
Je prends donc un thé chaud et je vois Pierre qui arrive. Il a l'air d'avoir souffert et effectivement il me dit qu'il a mal au mollet. On attend ensuite les filles, on va chercher notre sac. Les filles arrivent : elles sont toutes fraiches! Et surtout elles sont heureuses! Ça leur a plu! Ça aime bien la boue les filles... j'hésite à faire une blague sur les combats de catch dans la boue... mais je me retiens...
A u buffet, j'entends des gars qui disent que le parcours ne fait pas 15km mais 16,7... Cela me ferait passer au dessus de la moyenne des
A découvrir aussi
- CR Aurélien Endurance Trail 2010
- CR du marathon du Mont Blanc le 01/07/2012 par Philippe R dit Paulo La Science
- CR de l'incontournable par Maud le 01/07/12
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 64 autres membres