CR de l'Iron Man de Nice par David le 27/06/10
La Course a commencé comme d’habitude avec du stress. Difficile d’y échapper lorsque 2600 personnes s’élancent sur 300 m de large. La musique à fond: « I gotta feeling », le DJ surexcité, l’hélicoptère, la foule, tout est présent pour rendre ce rendez-vous inoubliable.
Le départ est donné, ça y est, on est dans le bain mais un bain sacrément agité. Le stress laisse place à l’action. Les 3,8 km de natation en mer s’achèvent une heure plus tard. Nous déambulons les premiers pas le temps que le corps se réhabitue à la terre ferme. Une fois la transition effectuée, on rentre dans le vif du sujet.
Le vélo commence en douceur. Rapidement, je vois que je suis dans un grand jour. Durant le parcours vélo je remonte 600 personnes (je ne les ai pas compté, ils étaient trop nombreux ). Dans les cols, aucune souffrance, rien que du plaisir et de plus en plus d’euphorie. Le parcours dans l’arrière pays niçois est « de toute beauté ». L’alimentation n’est pas gastronomique : barres énergétiques gluantes à cause de la chaleur, gels également gluants et boisson énergétique non gluante (heureusement ). Arrivé à la cime du col d’Ecre, un petit sandwich me permet de rompre cette monotonie et arrive comme une récompense. Les cols s’enchainent et toujours que du plaisir. Je dépose la première féminine dans un col (orgueil national ) mais au 3/4 du parcours, mon orgueil en prend un coup, car c’est elle qui me dépose littéralement dans la descente roulante et technique. Je descends pourtant à tombeau ouvert. Je faiblis, je me déconcentre. Les 25 derniers kilomètres sont d’interminables lignes droites vent dans le nez. Là, je stabilise. La fatigue s’installe. La lucidité laisse place à un flottement. Il faut rester concentré, penser à s’hydrater régulièrement, s’alimenter correctement et augmenter la fréquence de pédalage afin de limiter l’acide lactique.
Arrivé à Nice, place au marathon. Dépôt du vélo, transition et c’est partie pour 42,195 km dans la fournaise. Le parcours : 4 allers-retours sur la promenade des anglais. A présent, de bonnes sensations. Le pire ennemi est la chaleur. Tous les concurrents sont logés à la même enseigne. Les mines se font de plus en plus grimaçantes, certains sont terrassés par des crampes. 10 km, 20 km, 30 km, là ça devient terrible. Maintenir l’allure devient pénible. Mais, on trouve la motivation. A ce moment là, je pense aux entrainements des 2 derniers mois. Je me dis: ne lâche rien. C’est un combat avec soi-même. Les supporters UASG et les amis nous encouragent. Dans ces moment là, ça nous poussent, ça nous aide. Les 10 derniers kilomètres, je ne peux rien lâcher. Derrière moi, à 2 minutes, mon billet pour Hawaï s’envole. 5 kilomètres, la douleur est insoutenable mais c’est la fin. Le moment où on jette les dernières forces dans la bataille. L’arrivée au bout de 9H 28 min me remplit de joie comme l’ensemble de la section UASG qui réussi avec brio l’Ironman. Les stages, les entrainements, l’esprit d’équipe, l’entraide, tout cela a permis d’arriver au bout, d’accomplir ce rêve. Le 27 juin, des souvenirs à jamais marqué dans nos esprits.
Plus qu’une équipe, des amis qui s’entrainent ensemble en toute saison, que vous pouvez croiser parfois à 7H du matin, en train d’effectuer des longueurs ou de rigoler au bord de la piscine ou en train de courir au bois de Boulogne ou à Vincennes ou ailleurs. Vous pouvez les croiser également durant les long mois d’hiver, le dimanche matin, en vallée de Chevreuse sur leur vélo. Les entrainements, les stages, les moments forts que l’on vit ensemble autour de l’amour du sport nous rapprochent et nous permettent de vivre des moments inoubliables.
Le triathlon, plus qu’un sport, un état d’esprit.
Merci L’UASG, Merci l’équipe.
David
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