UASG ATHLETISME

UASG ATHLETISME

CR Paris Mantes par Stéphanie le 30/01/2011

Paris-Mantes à la marche – 30 janvier 2011 – 54km

 

 

 

Tous les ans à la même époque a lieu le Paris-Mantes. Une marche de 54km entre Boulogne-Billancourt (et non Paris) et Mantes. Départ minuit, arrivée maxi à 11h, donc il faut tenir un rythme minimum de 5km/h.

Ils ont dû choisir fin janvier pour qu’il fasse bien froid !

 

Je l’ai fait pour la première fois l’an dernier. Je me disais « plus jamais ». C’est le genre de truc à faire une fois dans sa vie parce que c’est une marche connue, mais ce n’est pas spécialement agréable : du bitume, tout droit, la nuit, le froid, le vent … Mais bon, cette année, j’avais quand même en tête la date, et j’ai commencé à me dire « pourquoi pas ». J’en parle à Gilles que peut-être je le ferai, et il me dit « mais pourquoi tu n’as pas envoyé un mail à la section ? ». « Ben euh … pas sûre de le faire ». J’envoie quand même mon mail, à ma grande surprise j’ai des réponses positives, ce qui me motive et me voilà repartie dans la galère !

 

Le jour J approche … Perso comme je l’ai déjà fait, je ne suis pas stressée. Ce qui n’est pas le cas de tout le monde. Une petite sieste samedi matin, le reste de la journée se passe et il est l’heure de retrouver les autres au resto. On se retrouve avec Patricia, Henri, Marie et un de mes amis. Didier étant blessé ne peut finalement pas venir, et Eric le fait en famille. Des pâtes pour prendre des forces et nous voilà prêts. 23h on se dirige vers la mairie, on récupère un brassard réfléchissant et un tampon sur notre carte de route. Indispensable pour obtenir la fameuse médaille à l’arrivée …

 

On retrouve d’autres de mes amis, on se place au départ, on attend, on a froid …Pourtant je suis chaudement habillée : 2 couches en bas, 4 couches en haut, buff polaire jusque sous les yeux, bonnet, moufles (et des running aux pieds). Ca ira mieux en marchant.

 

Minuit, top départ. C’est marrant, il y a toutes sortes de gens. Des jeunes, des vieux, des coureurs, des marcheurs, des déguisés … Nous avons prévus de le faire en marchant, pour tester l’endurance et se forger le mental. Dès le début, Henri et Marie nous larguent. Ils marchent beaucoup plus vite et il est très difficile de ne pas se perdre dans cette foule. A priori, 9 à 10h de marche nous attendent. Du bitume, du bitume, du bitume … On marche, on parle, on marche, on parle. C’est très monotone. Le début est pénible, il y a beaucoup de monde, il faut zigzaguer entre les gens. En plus au départ les routes ne sont pas coupées à la circulation, alors il faut se ranger deux par deux sur les trottoirs, ce qui crée d’énormes embouteillages !

 

3h, premier « ravito ». 18km, donc 6km/h, on devrait donc arriver à 9h. Plus rien au ravito, juste de l’eau froide. Super, moi qui espérait les fameux chocos. Tant pis, je mange une mule bar. Bah, je n’aime pas du tout, c’est hyper sucré. Mais j’ai trop faim, alors je la mange quand même en entier. J’ai dû mettre 10mn pour la manger tellement c’était écœurant. Je change aussi de chaussettes, les miennes commencent à me brûler les pieds. Et on repart. La plaine des Alluets nous attend. Une grande plaine, en plein vent, une longue ligne droite d’au moins 5km. J’appréhende. On voit le panneau des Alluets, je sais que la galère commence. Je monte mon buff sous les yeux, et c’est parti. Je n’ai plus beaucoup de cm² de peau à l’air libre, donc je ne sens pas directement le froid. Mais je sens le vent qui traverse le buff. Puis au bout d’1h on voit des lumières, c’est enfin terminé. Finalement ça a été.

 

5h, deuxième « ravito ». Oh non, le carton de chocos est vide, il ne reste que des miettes ! Je tente un chocolat chaud, qui a une couleur étrangement claire, et qui n’est même pas chaud. Super ! Puis j’enlève mes gants deux secondes je ne sais plus pourquoi, et en peu de temps, je me gèle les doigts. J’ai beau remettre mes gants, mon petit doigt est gelé, il ne bouge plus. Oh là là, je vais perdre mon petit doigt, au secours ! Je prends une chaufferette, qui met 2h avant de chauffer, j’ai largement le temps de perdre mon petit doigt.

 

6h, on passe à Maule et là on se tape une masse de gens. Ceux qui font une « petite » rando de 20km. Parce qu’il y a plusieurs parcours : le 54km, un 38km, un 20km et un 8km. Donc il faut re-zigzaguer.

 

7h55, on passe à Senneville et là coup de chance on passe juste avant 8h, départ du 8km donc on évite la foule. Et donc il nous reste 8km. Et il fait jour, enfin !!!

 

On continue, quelques descentes nous permettent de courir et de nous délier les articulations. Je me rends compte que j’ai mal aux chevilles de marcher toujours à plat. Au bout d’un moment on aperçoit le panneau Mantes-la-Ville. On se rapproche. Je ne me rappelle plus ce qu’il nous reste à parcourir. Puis la gare de Mantes-Ville, puis enfin, le gymnase. Il est 9h.

 

Quel bonheur ! On a réussi à terminer avec Patricia, à le faire ensemble entièrement. On se prend dans les bras, on s’embrasse. Elle est trop contente, et son bonheur fait très plaisir à voir. C’était sa première longue distance, elle était très stressée, elle en rêvait la nuit, elle appréhendait énormément de ne pas y arriver et de ne pas pouvoir suivre. Et elle finit. On finit. C’est très émouvant. Ca me fait trop plaisir de l’avoir accompagnée dans cette épreuve. Un grand bravo à toi Patricia, d’avoir terminé, mais aussi de m’avoir supportée toute la nuit à parler tout le temps ! Elle est bien méritée cette médaille.

 

On entre dans le gymnase, j’ai faim. Des chocos ! Mais ils sont à la vanille L

On se prend en photo devant l’affiche « Paris-Mantes », on s’étire. Et là, grande surprise, alors que j’étais allongée les jambes en l’air, je reconnais Eric qui me reconnait également. Je ne sais pas comment c’était possible dans cette position de me reconnaître, en plus avec mon bonnet. Il l’a également fait en 9h, en famille.

 

Retour à Paris, juste une sieste d’1/2h vers 12h puis il faut absolument que je fasse quelque chose pour ne pas m’endormir. Une balade au bois de Boulogne pour finir sur les Champs. Et oui, il fallait encore que je bouge, je n’avais pas assez marché !

 

Le soir, coucher à 20h, j’étais quand même bien fatiguée. Le lendemain, juste mal aux chevilles d’avoir marché à plat.

 

A refaire ? Pourquoi pas !

 

Et encore un grand bravo à Patricia J



03/02/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 64 autres membres