UASG ATHLETISME

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CR Saintelyon le 6 déc 2009

Un petit debrief sur la Sainte :

Après quelques expériences de trails au Royaume-Uni avec une bande de copains dont un 100 km, nous nous étions donné ce nouvel objectif. Comme on peut l’imaginer, en plus des heures de courses d’entrainements, nous avons passé également des heures dans la recherche de l’équipement idéal (chaussures Goretex ou pas par ex.) et de l’alimentation idoine (alternance salé / sucré – gels ou pas gels…).
Enfin nous voici à Lyon où nous attendent les bus qui doivent nous amener à Saint-Etienne pour le départ. Et là le stress commence : tous les passagers de notre car ont des allures de professionnels comme jamais on n’en avait rencontrés sur les chemins britanniques. Nous voici chez les pros ! Autre déconvenue après les trombes d’eau qui ont arrosé les sentes du Lyonnais, il pleut encore quand on arrive vers 20h à Saint-Etienne. Vient alors l’attente dans le grand hall : des milliers de participants (10000 candidats au départ) ; un animateur qui ne cesse de crier les mérites du sponsor ; un bruit infernal. Pas moyen de se reposer ; seule la préparation du paquetage permet de se concentrer.

11h55 les milliers de participants sont sur le goulet d’étranglement du départ et allument leur frontale. La magie illumine tout, le moral est regonflé à bloc d’autant plus que la pluie vient de cesser et que nous sommes confiants sur une nuit non arrosée. On part. Les 6 premiers km sont faciles quoiqu’encombrés de coureurs. Le sol est roulant et plutôt plat. J’ai même trop chaud. Première côte et là les difficultés commencent. Et elles seront présentes tout au long du parcours. On peut les regrouper en trois catégories :
-          les chemins détrempés où les flaques se disputaient la place avec les pierres
-          les (trop ?) nombreux coureurs qui, sur les sentes étroites, cachaient les pierres et les flaques susnommées
-          et les pentes (très) raides qui cassaient régulièrement l’élan acquis dans les descentes
Ceci dit nous arrivons quand même au 2ème ravito dans la fourchette de temps que nous nous étions donnée pour notre target (de fous, doit-on le préciser) de 7h15. Et là, quelques minutes après, les ennuis commencent pour l’équipe.
Au 30ème, l’un d’entre nous met le cœur sur le carreau et n’arrive plus à avancer. On l’accompagne en marchant pendant 3/4 km (on s’était promis d’arriver tous les 4 ensemble) et puis il nous dit de le laisser, le  moral est au plus bas mais il insiste pour rester seul. L’un de nous 4 part en avant. Nous ne restons plus que deux. Mon dernier compagnon de course restant tombe une première fois ; je tombe quelques minutes après ; il retombe une seconde fois puis une troisième et là se tord la cheville sévèrement (il n’est pas équipé de trails…). Je suis obligé de le laisser. Et là la course se fait seul. Le moral n’est pas au top. Comme je n’ai pas le roadbook avec moi, je n’ai aucune idée des dénivelés qui m’attendent. La montée de Saint Genoux est des plus difficiles. Et là enfin au 37eme km , la longue descente vers Soucieu. Ca y est, je retrouve mon rythme, je double des dizaines de coureurs qui craquent pour certains. Le moral revient, en tout cas juste ce qu’il faut pour affronter la côte terrible de Sainte Foy 8-10 km avant la fin. Je n’en peux plus et marche de plus en plus. Enfin le dernier ravito à Lyon 5 km avant la ligne d’arrivée. Les quartiers de clémentine ne m’ont jamais gouté aussi bon car plus rien d’autre ne peut être avalé. Les 5 derniers km le long du Rhône sont les plus durs jamais courus. Je me répète à chaque foulée qu’une course, c’est 50% de mental. J’arrive enfin en 8h15, juste à temps pour le bronze. Et là énorme surprise, l’un de mes compagnons de route (celui qui a eu très tôt des problèmes de digestion) arrive 2 mn derrière moi. La joie de le retrouver en bon état est presqu’égal à celle d’avoir franchi la ligne d’arrivée. Le kiné puis le podologue, et là on se promet déjà d’attaquer en juin prochain les 177 km du golfe du Morbihan.
Pour conclure, une course vraiment mythique et vraiment difficile, mais superbe de lumières. Un seul regret : beaucoup trop de coureurs désormais sur des chemins trop étroits.
 
A+
 
Vincent



16/12/2009
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