CR Trail des Forts de Besançon 08/05/2011 par Damien P.
Aaaahhh, après une période de 6 mois de recherche de la performance à tout prix, de dépassement de soi à base de
Évidemment certain(e)s dans la section ne nous ont pas attendu pour se lancer dans la saison 2011 des courses natures, les fourbe(sses). (Quand je dis "nous", euh en fait c'est Gilles et moi... Un pluriel bien singulier). Mais nous ne leur en porterons pas grief ; la preuve, le petit Aurélien était aussi du voyage, bien qu'il ait déjà débuté la
saison de la façon que l'on sait suite (cf. son CR de l'Eco Trail !).
Donc un petit mois après le marathon, la course 2011 de reprise était, ce dimanche 8 mai, comme l'an passé, le Trail des forts de Besançon, un 45 kms / 2020 D+ passant par divers fortins de diverses époques entourant la ville de Besançon, dans le Doubs, région Franche-Comté. D'aucuns pourraient clamer haut et fort que c'est une maaaaagnifique ville de province lovée au creux d'une non moins spleeeendide région, la plus verte de France (en % de superficie recouverte par la forêt), patrie de mets subtiles tels le Comté, le Mont d'Or et autres Morbier et Cancoillote, le tout arrosé d'un petit vin jaune de derrière les fagots ; mais il s'agirait indéniablement d'une pub vantarde, hors de propos ici, et qui du reste n'aurait pas été comme il se doit annoncée par le jingle réglementaire instauré par la référence incontestée du CR, Matthieu-la-flèche.
Je me contenterai donc de préciser que la présence de cette myriade de forts ceinturant la ville s'explique certainement par les nombreuses collines l'entourant ; Besançon, telle une Rome antique de laquelle émanerait un délicat fumet de Saucisse de Morteau, avait déjà été remarquée en son temps par Vauban, ce Bouygues avant l'heure, qui l'affubla d'imposants remparts et la chapeauta d'une Citadelle haute-perchée, prête à repousser les assauts les plus sauvages et les plus torves.
Mais même en temps de siège, le bisontin sait l'art de ne pas sombrer dans une fièvre obsidionale de mauvais aloi, et se divertir constitue alors une priorité ; le trail des Forts est né.
Dimanche matin 8h, c'est parti. Rendez-vous avait été pris un peu avant le départ avec Gilles qui créchait un peu
plus loin (carrément dans un autre département en fait, c'est dire la motivation), et nous nous retrouvâmes avec Aurélien et Martial, notre compagnon d'(in)fortune que certains connaissent déjà (qui sera bientôt UASG, dès que Gilles aura finalisé les négociations sur le nombre d'athlètes externes à
trop en parler pour l'instant).
Photos avec les sympathiques accompagnateurs, 3/4 foulées histoire de dire qu'on s'est échauffé avec un professionnalisme sans faille, et c'est parti.
Terrain annoncé très sec cette année ; mon bon Monsieur, c'est pire qu'en 76. Du coup le parcours s'annonçait sensiblement différent de celui de l'année passée où la boue nous avait concocté de sympathiques toboggans... Chemins assez cassant donc, mais plus roulant aussi. Et l'inscription de l'épreuve au calendrier TTN a rameuté du (beau) monde, 1300 personnes sur les deux parcours de resp. 28 et 45 kms, inscriptions closes ; du coup ça part fort, et ça va accélérer !
La course. Le regard expert de Gilles aidant, il fut décidé que malgré la distance assez conséquente et la chaleur annoncée, les ravitaillements étaient espacés de façon suffisamment régulière pour permettre de partir à oilp,
sans même son couteau ni le reste, mais équipé d'une simple gourde 750 ml portée à bout de bras. Au final : ça passe, mais ça fait un peu mal pour les handicapés des biceps de mon acabit.
Ça monte, ça descend, ça remonte -pouf un fort-, ça redescend, ça ravitaille, ça re-remonte, un point de vue sur une vallée verdoyante en contre-bas, il commence à faire un peu chaud, pouf un autre fort, ça re-redescend, ça re-re-remonte, ah tiens une saucisse de Morteau en travers du chemin. Ah non c'est une racine, ouh là, début d'hypo, pas assez mangé et bu, c'est Gilles qui va pas être content. Glou-glou, et c'est reparti, et tutti quanti ! Du single-track à gogo, de la descente technique, de la montée casse-patte, bref le bonheur.
Gilles et Aurélien se font des courbettes de politesse, toi d'abord, nan toi je t'en prie, mais nan toi, priorité aux personnes âgées, mais nan toi, parce que tu vas forcément finir par tomber et que tu vas prendre
du retard, bref du classique. De mon côté ça commence à être compliqué à partir du 30ème, là aussi
classique ; le manque d'entraînement orienté Trail commence à se faire férocement ressentir ; bon on va serrer les dents... Ah tiens un petit bout de femme me passe en trottinant, toute guillerette : c'est la première féminine (Céline Lafaye) qui me dépose comme de rien ; là je sais que la fin va être assez compliquée à gérer, sachant que
histoire de ...
Bilan 4h33, 12 minutes de gagnées par rapport à l'année dernière, mais 6 places de perdues, pour un parcours identique sur le papier, mais plus facile en pratique car moins boueux. Assez satisfait tout de même de
cette prestation de reprise, je parachève classiquement la course du jour une fois la ligne d'arrivée franchie par une conclusion à-la-Cité-de-la-Peur, parce que je suis bien content et que j'ai un peu mal au ventre, aussi.Gilles arrive en 5h28 (8ème V2), et Aurélien qui a bien souffert de divers pépins physiques ne lui concède finalement que 14 minutes. Sans tomber en plus, c'est moi qui ait pris la (petite) bûche du jour.
Vainqueur du
trop court pour lui... Céline Lafaye l'emporte chez les femmes en 4h13 (aïe aussi), 17ème au
scratch (eeeh ouais), devant Aurélia Truel (4h23).
Une bien belle journée, un bien beau trail. Vous l'avez compris je ne suis pas vraiment objectif... Donc si vous
voulez une version plus neutre, harcelez Gilles et Aurélien !
A bientôt pour de nouvelles aventures !
Un petit mot moins drôle pour finir ; ce WE est décédé Werner Schweizer, un grand bonhomme du Trail. Une petite pensée à lui, au côté duquel j'avais eu le plaisir de faire la dernière descente de l'UTB 2010 ; le brouillard s'en était mêlé, car en temps normal, ce V4 au pied alerte nous mettait au train des roustes bien gratinées.
Salut Werner.
Damien
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