CR Trail du Vignoble Nantais 25-26/02/2012 par Patricia
Mon premier Trail nocturne, mon premier CR
Course : Trail du Vignoble Nantais 25-26 février 2012 (http://www.trailduvignoblenantais.fr)
Lieu : Le Landreau (44)
Départ : 20h
3 boucles : 3km, 6km, 9km sur papier. D+200m à peine.
Température : 10°C au départ, beaucoup moins à l'arrivée.
C'est parti !
Tout a commencé après mon 1er trail d'octobre en famille, 13kms, 480D+ en Provence avec ma soeur prof de Fitness et mon frère Raideur, même pas peur ! Le paysage est splendide, le temps magnifique, l'organisation excellente et de belles crises de fous rires, une vraie partie de plaisir. Je veux recommencer mais sérieusement (pas trop non plus). Je m'inscris donc à l'Ice Trail 15kms avec Graziella, grosse galère avec de la boue, de la boue et encore de la boue (cf. le CR de Brat Pittbull sur le 30). Délicieuse expérience aussi, merci Graz de m'avoir accompagnée.
Pascal, mon frère : « maintenant que tu as une grande expérience du Trail, on va faire le Trail du Vignoble Nantais, t'es partante ? »
Moi : « Mdr !! »
Pascal : « Oui, on fait le défi des fondus, 20+50 ou le défi des vins 20+20, choisis ! »
Moi : « Hein, mais t'es malade ! Bon, ok pour le défi des vins. » En fait, je ne peux rien lui refuser
Nous voici donc aujourd'hui sur le TVN
Et hop, nouveau trail, le 3e. Et dire que je n'osai pas prendre un départ l'an dernier, je ne me reconnais pas
Samedi 9h : 30mn de footing (était-ce bien nécessaire ?). 12h : pâtes. 14h : récup des dossards avec Yann, la pression monte, retour sieste. 18h re-pâtes. 19h30, on retrouve Fred. Les 3 garçons font du vélo ensemble, j'ai juste échangé par mail avant le trail. 20h, pas trop froid, ligne de départ avec mon beau maillot UASG et la frontale de Philippe J (merci Philippe)... Oulala, j'ai peur, les coureurs ont l'air tous très affûtés, est-ce vraiment ma place ? Je pense aux petits mots d'encouragements des uns des autres… c'est bon, je suis prête
Top départ, 679 participants, ça part en trombe, trop vite, beaucoup trop vite pour moi. Yann devait commencer avec nous pour son 1er trail, mais perdu de vue rapidement. Fred, on savait qu’il ferait sa course, ce n’est pas sa première. Pascal doit me coacher jusqu’à l’arrivée... j’ai peur de me perdre. On maintient ce rythme toute la boucle 1. Trop rapide, mais pas de difficulté particulière, il faut s’habituer à la frontale, aux chemins escarpés, aux trous on le sait qu’il y en avait, quand on a déjà le pied dedans. On ne peut rien anticiper, mais ça va. Je reste concentrée et comme un long serpent lumineux traversant la campagne, on glisse à travers la vigne, c’est magique.
Boucle 2 : je ralentis un peu mais toujours trop rapide. Je ne sais pas gérer mon rythme de course. Je tiens. On se perd 1 fois, grrr... Pascal, qu’est-ce que tu fais ! En fait, un type est passé comme un bolide, on a pris sa trace, erreur!! Pas grave, on se remotive et on récupère le parcours initial. 1er passage d’un guet, d’après Laila, on voit les novices, ils évitent de se mouiller les pieds, je joue l’intrépide, je ne ralentis pas, ouf, je n’ai pas glissé. On reprend, faux plat, boue (je n’aime pas trop ça), ça descend, ça remonte, normal, je suis sur un trail ;-). Passage d’eau sous tunnel sur 15m, ça nettoie les chaussures, faut positiver. Petit pont de bois, ça glisse attention à la chute, le pré, zut on est descendu trop bas, on s’est planté de trace pas grave, pas facile de voir le balisage, nous remontons. En haut, un gros passage de racines et derrière une descente à pic bien grasse, ça dérape fort. Puis vient le mur, aille ça va être chaud... c’est raide, ça glisse et c’est haut. Je grimpe, je patine, je m’en sors bien malgré tout, merci frangin de m’avoir tendu la main ! À la sortie, une mono trace bien gadoueuse et semées d’embûches surtout ne pas se prendre les pieds dans les racines, attention aux marches, pas de gamelle sur les rondins et enfin les vignes, du repos… façon de parler. Des lampes s’agitent devant nous, les commissaires de courses nous préviennent d’un marécage... pff, tout ça pour nous mettre la pression, 50m plus loin, oula ! C’est quoi ce bourbier, c’est donc bien un marécage, mais pourquoi ne pas faire confiance aux commissaires ! Des concurrents à l’arrêt ne sachant pas comment le traverser, d’autres ont du mal à s’en sortir, ça promet. Je me lance. 1 pas, je sens que ça colle… 2… 3… je m’enfonce jusqu’à mi-cuisse, c’est profond, je ne suis pas bien grande mais quand même, ça fait frais. Je sors la jambe, mais pas la chaussure... P... de M... !!!! (comme dit Mag’). Je me retourne pour la récupérer, je perds l’équilibre et vlan joli bain de boue ! P...., j’hurle, mon gel dans les mains est plein de gadoue ! Je récupère enfin ma chaussure, je veux dire Pascal la récupère et m’aide à me relever, à me chausser, il tient bien son rôle . Estce que des guêtres auraient été opportunes ? Toujours vérifier le laçage et ne jamais mettre de chaussettes blanches! C’est reparti, coup de mou... faut avancer ! Dur, je me traîne, j’ai pris froid. En courant, je vais me réchauffer. Je commence à fatiguer clairement. On finit la deuxième boucle, avec les encouragements des spectateurs, ça fait chaud au coeur. Ravito, Pascal s’occupe de me ramener un morceau de banane, je n’ai pas pu finir mon gel . Nous n’avons fait que la moitié du chemin.
Boucle 3 : Y a-t-il encore du monde derrière nous ? Grande question, on m’affirme que oui ! Cool, je ne veux pas être en fin de liste, n’est-ce pas Steph ;-). C’est reparti, mais pas vraiment en forme. Je peine, je tiens. C’est simple : je cours, j’évite les embûches, je cours, je fatigue, je marche et je recommence. Je paie le départ trop rapide. Grand moment de solitude, nous sommes isolés. Nous passons un petit village, un vieil homme joue un petit air d’accordéon sous son porche éclairé, sa femme nous encourage, beau moment ! Plus loin, des enfants déguisés s’amusent, ça nous stimule, sympa ces rencontres. À la sortie du hameau, des portions planes se présentent à nous, alternées par des chemins de vignes avec vent frais, mon frère près de moi me fait la parlote, nous avançons sous un beau ciel étoilé. J’entends du bruit près de nous dans les vignes… un sanglier ? faut pas traîner, je ne dis rien, peut-être mon imagination. Il y a quelques lampes devant, quelques autres derrière... je suis fatiguée… Oh non! Je reconnais ce passage, nous l’avons pris en fin de 2e boucle... les commissaires, la rivière, le passage d’eau et LE bourbier, mais pas fous, on ne va pas se faire prendre 2 fois, nous rasons les ronces, j’espère qu’il n’y a pas de piège... et nous passons... tellement facile !! Pas pour tous, un concurrent a les 2 jambes embourbées jusqu'à mi-cuisses, il ne peut plus bouger, il a une crampe, un ami est là pour l’aider. On continue... on monte, on descend, on court, on marche, je souffle, pas de douleur, mais du mal à avancer... on est parti trop vite, je me traîne... au loin, le clocher éclairé, le village n’est donc plus très loin, mais la nuit les distances sont trompeuses. Plus tard la lumière, la place, les applaudissements, les encouragements... nous sommes arrivés ! Nooonn, pas encore, il faut d’abord passer sous le boudin blanc à 25m… pas de tapis...l’arrivée est plus loin, le boudin bleu à 150m, cette fois on y est ! Ça y est, c’est fini ? Vraiment fini ? Yessss, nous sommes arrivés !! Je suis cuite, fatiguée mais heureuse… 20,7kms, 02:41:02, je pense avoir une bonne marge de progression .
On ne m’enlève pas la puce, j’ai le 20 à faire demain... heu, vraiment ?
Fred et Yann nous attendent pour la pasta-party, ils sont frais ces 2 là, il est vrai qu’ils nous ont attendu pas mal de temps, même pas je culpabilise ! Bravo à eux. Bon moment de débriefing. 1re expérience des 3, congratulations, on l’a fait ! Sympa les garçons d’avoir partagé ce moment ensemble. Merci frangin d’avoir été près de moi tout le temps. J’hésite pour le lendemain… Dimanche. Pascal est parti faire son 50. Je me réveille, aucune courbature, je me sens fraîche, le moral est au beau fixe, je peux repartir, je sors du lit, non, impossible, je sens une douleur sur le côté du genou. Peut-être qu’avec un straping ça pourrait le faire ? Non, je renonce, ne pas insister, 20km et de nuit, ne brûlons pas les étapes. L’année prochaine peut-être…
Étrange de courir de nuit, nouvelles sensations, pas d’anticipation et beaucoup d’imagination. Grand manque d’expérience, mais bel essai .
Ah, une dernière chose, attendre un peu avant de manger après une course, l’estomac n’aime pas ça, vraiment pas !!
Merci à tous pour tous les conseils et les encouragements… tout au long de l’année
Reportage du trail : http://www.tv--‐3p.fr/voir_video.php?id=844
CR de l'Ice Trail le 22/01/12 par Pittbull
https://uasg.blog4ever.com/blog/lire-article-282017-6007046-cr_de_l_ice_trail_le_22_01_12_par_pittbull.html
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